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Ferrari F310

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La reconquête des sommets par la Scuderia avec M.Schumacher débuta en 1996. Sa première arme : la F310.

Pour la première fois de son histoire, la Scuderia Ferrari utilise un moteur V10 de 3L, architecture très en vogue au milieu des années 90. Développant 715 cv en culminant à 15 500 trs/min, la F310 se différencie de ses concurrentes sur le plan aérodynamique. En effet, c’est un nez bas qui est premièrement utilisé avant le passage à un museau plus haut à partir du Canada. Pour la première fois depuis Prost en 1990, une monoplace rouge arbore le numéro 1, délaissant les iconiques 27 et 28.

Avec le recrutement du double champion du monde allemand, la Scuderia Ferrari souhaite à tout prix revenir sur le devant de la scène. En alignant le fougueux Irvine sur la n°2, des résultats sont attendus. Pour la première fois, la saison débuta par l’Australie sur le tracé de Melbourne. Rapidement, les premières forces en présence se montrent : les Williams-Renault semblent un cran au-dessus des Ferrari et Benetton. De plus, le rookie Villeneuve se montre très à l’aise, signant la pole pour son premier grand-prix. En course, les Williams s’échappèrent rapidement, les F310 les suivant d’un peu plus loin. Après les premiers arrêts, M.Schumacher passe plusieurs fois aux stands avant d’abandonner, problème de freins décelé. Malgré un contact avec Alesi en début d’épreuve, Irvine accroche la troisième place à l’arrivée, mais très loin des deux voitures anglaises. La course brésilienne ne sera pas meilleure et ce malgré la pluie du début de course. M.Schumacher termine troisième, à un tour de Hill, le vainqueur. Même discours en Argentine, Irvine pilotant la seule F310 à l’arrivée, seulement cinquième.

L’arrivée en Europe apporta un bol d’air frais aux hommes de chez Ferrari. Pour le grand-prix d’Europe, M.Schumacher parvient à maintenir la pression sur Villeneuve tout le long de la course, sans pour autant trouver l’ouverture. Même si ce n’est qu’une seconde place, l’écart semble s’être réduit avec les Williams. Ceci est prouvé dès la manche suivante à Imola avec la première pole position de M.Schumacher dans une Ferrari, la première de la F310. Le succès échappa l’allemand, se consolant avec la deuxième place, Irvine terminant deux places plus bas pour la première arrivée des deux F310. A Monaco, M.Schumacher s’octroie de nouveau le meilleur temps des qualifications mais le bénéfice de sa pole ne dura pas longtemps. Avant la fin du premier tour, le double champion allemand est victime de la piste détrempée, abandonnant sa Ferrari abimée dans le rail peu avant le tunnel. Pas de chance pour Irvine non plus, pris dans le carambolage avec Hakkinen et Salo. Si l’hécatombe record et la victoire de Panis font beaucoup parler, les résultats de la Scuderia ne se font toujours pas entendre…

Il faudra attendre le grand-prix d’Espagne pour enfin connaitre la délivrance. Sur une piste extrêmement trempée, M.Schumacher démontra toute l’étendue de son talent en s’imposant de main de maitre, loin devant Alesi second. Ce premier succès de la F310 donne espoir à la Scuderia mais l’été qui suivit fut catastrophique, du moins, dans un premier temps. Mais au Canada, puis en France et en Grande-Bretagne, aucune Ferrari ne franchit la ligne d’arrivée, la mécanique trahissant les deux pilotes à chaque reprise. A Magny-Cours, M.Schumacher gouta encore moins longtemps qu’à Monaco à sa pole position, son moteur explosant dans un panache de fumée dans le tour de formation. Pour l’unique et seule fois de sa carrière, l’allemand ne pourra prendre part au départ. Ce dernier parviendra à rejoindre l’arrivée chez lui mais hors du podium, son équipier étant victime d’un énième problème technique. De nouveau en pole en Hongrie, la F310 du double champion du monde ne se montra pas plus fiable, son pilote devant mettre pied à terre, tout comme Irvine.

A quatre courses du but, les comptes sont simples : une victoire pour Ferrari, une pour Ligier, dix pour Williams. Les rouges sont KO. Les médias italiens s’enflamment et attendent un rebond pour la fin de la saison. Et c’est ce qui arriva, enfin pour M.Schumacher seulement. A Spa-Francorchamps, l’allemand est victime d’une très grosse sortie de piste lors de essais du vendredi, ce qui ne l’empêcha pas de sa qualifier troisième le lendemain avant de prendre le pouvoir sur les Williams et de s’imposer sur son circuit fétiche. Quinze jours plus tard, M.Schumacher réédita sa performance en gagnant avec panache devant une foule de tifosi qui attendait depuis huit ans une victoire italienne à Monza. Mais alors que le pilote de la n°1 ramassait les victoires, son équipier Irvine s’en tira beaucoup moins bien, enchainant son huitième et neuvième abandon consécutif en Belgique et en Italie.

Les deux dernières courses sont sans réels enjeux pour la Scuderia, le titre pilote se jouant entre les équipiers Williams, assurés de ramener la couronne constructeur. Derrière les intouchables machines anglaises, les F310 se placent, troisième pour M.Schumacher, cinquième pour Irvine qui voit enfin l’arrivée et les points. C’est à Suzuka que le dernier titre se joue. A mi-course, une roue se détache de la monoplace de Villeneuve, offrant donc le titre à Hill, son équipier. Derrière, M.Schumacher tient la seconde place, suffisante pour passer Benetton au classement constructeur et ainsi sécuriser la seconde place du championnat. Irvine terminera quant à lui en victime d’un accrochage avec Berger.

Au final, la F310 se sera imposée à trois reprises, décrocha quatre pôles position (en comptant celle du grand-prix de France), neuf podiums et deux meilleurs tours. Même si la seconde place au championnat constructeur est remportée, Ferrari sait que 1997 sera charnière avant le changement de réglementation de 1998. La suite appartient à l’histoire.

La Ferrari F310 en chiffres...

Grands-prix :

16

Victoires :

3

Podiums :

9

Poles Position :

4

Meilleurs Tours :

2

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