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Ferrari F2007

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Comment s’en sort la Scuderia après le départ de son pilote fétiche ? Pas si mal avec la F2007…

Grand-prix d’Italie 2006 à Monza : Michael Schumacher annonce prendre sa retraite sportive à l’issue de la saison. Son remplaçant n’est autre que son principal adversaire au championnat 2003, Kimi Raikkonen. Le finlandais, accompagné de Felipe Massa, sait qu’une lourde pression risque de peser sur ses épaules. Remplacer le Baron Rouge en personne ne sera clairement pas aisé, que ce soit pour l’un ou pour l’autre. A Maranello, le travail reste acharné et pour cause, la F2007 se doit d’être un succès et ce , pour plusieurs raisons. La première, la connaissance des pneumatiques. En 2007, la Formule 1 décide de stopper la guerre des pneus en imposant un seul et unique manufacturier, en l'occurrence Bridgestone, partenaire des italiens depuis 1999, là où plus des trois-quarts des autres écuries faisaient confiance à Michelin. Le second point important, c’est le moteur. Avec une réglementation imposant un gel des unités de puissance, profiter d’un bloc moteur éprouvé et performant est un réel avantage. Ce V8, développant près de 750cv, culmine à 19 000 trs/min comme l’exige désormais le règlement. Le changement majeur par rapport à la 248 F1 réside dans l’ajout de structure renforcée pour améliorer la sécurité globale, d’où une prise de poids de presque dix kilos. L’aérodynamique a également été revue avec l’apparition de toujours plus d’ailettes un peu partout sur la carrosserie ou l’aileron avant. Si la suspension arrière est identique, en début de saison, à l’ancienne monoplace, la suspension avant est quant-à-elle complètement retravaillée avec un profil bien plus aérodynamique. Enfin, exit les quelques touches de blanc sur les ailerons. La F2007 se pare d’un magnifique rouge intégral, une première pour une Ferrari depuis la 312/69 de 1969 !

Cette saison 2007, qui s’ouvre sans M.Schumacher, une première depuis 1999, se tient sur le tracé urbain de Melbourne, en Australie. L’objet de toutes les convoitises est bien entendu l’arrivée d’un tout jeune pilote promis à un avenir grandiose, un certain Lewis Hamilton. Associé à Fernando Alonso chez McLaren, le britannique aura fort à faire pour contrer son équipier et la concurrence des rouges. L’année passée, les McLaren étaient nulle part, à l’inverse des Renault R26, grandes gagnantes de la tournée 2006. Des Renault visiblement absentes sans leur pilote phare. Les premières qualifications offrent un premier aperçu étonnant de la hiérarchie. Raikkonen, nouveau venu à Maranello, s’offre la pole position devant Alonso, Heidfeld et Hamilton. Massa stoppe dès la Q2, boîte de vitesses HS. Cela l’obligera à s’élancer de la dernière place, pas de quoi démarrer sous les meilleures auspices. Sa course sera bien plus sage avec une belle remontée jusqu’au sixième rang. Pour le finlandais, c’est encore mieux. Meilleur tour en course, la quasi-totalité des tours menés et une victoire sept secondes devant les McLaren, voilà un début en fanfare. Mais à l’issue du grand-prix, la rivale britannique aux voitures couleur chrome porte réclamations contre les F2007. Selon eux, la Scuderia utiliserait un splitter connecté à la voiture par le biais de ressorts, un peu comme le “Mass Dumper” utilisé par Renault en 2006 puis banni à la fin de la saison. Ce système permettrait de gérer l’appui depuis la voiture, de modifier la hauteur de caisse à haute vitesse et donc d’améliorer les performances… Mais est-ce légal ? La FIA se saisit du dossier et effectivement, la Scuderia utilise un système qui n’est pas autorisé, tout comme BMW-Sauber. C’est un certain Mike Coughlan, alors chef designer chez McLaren, qui aurait fait remonter l’information. Comment l’a t’il remarqué ? De bons yeux sûrement… Le résultat du grand-prix australien ne sera pas modifié mais dès la Malaisie, un nouveau système de vérification est adopté par la FIA. De plus, le fameux système de la F2007 doit être démonté. Qu’en sera-t-il des performances ? Comme attendu, la Scuderia perd face aux McLaren, première et deuxième à l’arrivée. Iceman échoue pour quelques dixièmes à accéder au deuxième rang alors que Massa, pourtant auteur de la pole position, n’accroche que la cinquième place finale, une déception en somme. Cette désillusion sera rapidement effacée par le retour au premier plan du brésilien arrachant la pole et la victoire dans le désert de Bahreïn. Raikkonen grimpe également sur le podium avec la troisième place finale, le faisant pointer deuxième du championnat, à égalité de points avec Alonso et Hamilton. La lutte entre les deux constructeurs s’annonce passionnante et tous les monde a déjà les yeux tournés vers l’Europe et les premières grosses évolutions…

A Barcelone, nouveau tour de vis de la FIA. Le système de vérification de la hauteur de caisse et de la rigidité des éléments évolue encore. Une nouvelle fois, la Scuderia s’en retrouve pénalisée, elle qui avait innové en installant un système quasi similaire à celui interdit en Australie, les ressorts en moins. Malgré cette déconvenue, les F2007 tournent comme des horloges sur la piste espagnole, pourtant si agressive avec les pneumatiques. Malheureusement, la machine rouge, qui avait été parfaite jusqu’ici, connaît ses premières déconvenues. Depuis sa troisième place sur la grille, Raikkonen se voit stopper dès le huitième tour, problème électrique. Pour son équipier, le pire est évité de justesse. Alors qu’il menait depuis le départ, le brésilien est rappelé à son stand pour ravitailler. Le plein d’essence se passe normalement mais au moment de repartir, un impressionnant incendie se déclenche à l’arrière de la F2007 mais il en faut plus pour décourager Massa. Après quelques mètres et des images stupéfiantes, le feu s'éteint et la monoplace repart comme si de rien n’était. Le restant de sa course se déroulera sans accroc et après son succès à Sakhir, le voilà de nouveau vainqueur en Espagne. Pourtant, ce sont les deux pilotes McLaren qui mènent actuellement le championnat et l’avantage des flèches d’argent ne fait que commencer. A Monaco, les F2007 sont très loin du compte. L’une des principales explications à ce contre-coup est l’augmentation de l’empattement par rapport aux précédentes monoplaces de Maranello, véritablement pénalisant sur les circuits étroits. Si Massa arrive à tenir la troisième place finale, il termine à plus d’une minute des deux voitures anglaises. Il est d’ailleurs le seul à achever son périple dans le même tour des leaders ! Après avoir tapé le rail en qualifications, Raikkonen ne s’élance que seizième et après un long moment blottit dans l’aileron arrière de la Honda de Button, il parvient à remonter mais au huitième rang uniquement. Mais en plus de cette contre-performance, c’est un incident étonnant qui secoue Ferrari. En effet, des traces de poudre blanche suspecte sont retrouvées auprès des réservoirs des F2007, une poudre qui aurait pu causer la destruction des unités de puissance italienne. Personne ne croit à l’acte involontaire et une enquête, d’abord en interne puis à plus grande échelle, est entreprise. En attendant, la claque infligée par McLaren continue de sévir. Sur la grille de départ, les Ferrari sont battues par les anglaises et par la BMW-Sauber de Heidfeld, un adversaire imprévu de plus. Le grand-prix est marqué par le terrible accident de Kubica et sa monoplace disloquée. L’entrée en piste de la voiture de sécurité va alors tout chambouler. Pour Raikkonen, c’est une dégringolade au classement, passant de la troisième à la seizième place mais ce sera encore pire pour Massa. Trop occupé à vouloir rejoindre la piste au plus vite, le brésilien omet de vérifier si le feu de sortie des stands est vert ou rouge… Malheureusement pour lui et Fisichella, la lumière était on ne peut plus rouge. La disqualification est directe pour les deux hommes qui n’ont plus qu’à rentrer aux stands pour renoncer bien malgré eux. La seule F2007 rescapée remontera jusqu’au cinquième rang final, un moindre mal après le difficile début de grand-prix. Si la manche canadienne avait souri à McLaren, Indianapolis était leur jardin. Sur le site de l’ovale le plus connu au monde, les flèches d’argent écrasent tout. Les Ferrari ne peuvent qu’observer leurs adversaires parader en tête, sans jamais pouvoir les approcher. La mi-saison approche déjà à grands pas et il ne subsiste aucun doute sur la suprématie des anglaises. Ne reste plus qu’à savoir qui du lion Alonso ou du jeune guépard Hamilton sortira vainqueur de cette féroce lutte…

Après cette tournée nord-américaine, il est temps pour la F1 de poursuivre sa traversée de l’Europe avec en premier lieu, la France et son tracé de Magny-Cours. Mais avant que les pilotes ne prennent la piste, un scandale secoue le petit monde de la discipline : des informations secrètes de chez Ferrari auraient été transférées chez McLaren ! C’est le début de la fameuse affaire d’espionnage, le “Spygate”. Tout commence quelques jours auparavant lorsque Ferrari dépose plainte contre Nigel Stepney, l’un des cadres de la Scuderia. Une poudre similaire à celle trouvée près des réservoirs à Monaco aurait été aperçue chez lui lors d’une perquisition. L’écurie italienne le licencie sur le champ avant de l’attaquer de nouveau, cette fois-ci pour partage d’informations conditionnelles à la rivale anglaise. De l’autre côté de la Manche, le coupable est vite démasqué : Mike Coughlan, celui-là même qui accusait les Ferrari de tricher en début de saison ! L’affaire prend un tournant médiatique inimaginable. Depuis quand les rouges étaient surveillés ? Quel sera l’impact de cette diffusion de documents privés ? Qui y a eu accès ? Y aura t-il une sanction à la hauteur de l’infraction ? Le Conseil Mondial de la FIA se saisit de l’affaire et proposera un premier jugement le 26 Juillet, juste après le grand-prix d’Europe. D’ici là, la compétition reprend, non sans une certaine animosité envers les voitures chromées. Sur la piste de Nevers, les F2007 reprennent du poil de la bête en signant un fantastique doublé, largement devant le reste de la concurrence, Raikkonen battant Massa à la stratégie. A Silverstone, les écarts sont bien réduits même si c’est Hamilton qui s’offre la pole position. Sur la grille de départ cependant, il y a un problème : la monoplace de Massa refuse de démarrer. Il n’a d’autre choix que de s’élancer des stands, éclipsant d’office un gros résultat. La course se joue une fois encore à la stratégie et à ce petit jeu là, la Scuderia met à mal les hommes de Woking, pourtant armés de deux montures. Le finlandais s’offre un deuxième succès de rang et commence à réduire son écart au championnat, de bonne augure pour la fin de saison. Du côté de Massa, le brésilien aura offert aux britanniques, en dépit d’une victoire de Hamilton, un festival de dépassements, passant de la vingt-et-unième place à la cinquième place sous le drapeau à damier, une belle remontée en somme. Avant la première audience tant attendue, les écuries se retrouvent sur le Nürburgring pour disputer le grand-prix d’Europe. Les F2007 sont encore à la fête et s’améliorent même sans cesse. Les évolutions débarquent dans un rythme effréné, de quoi créer des écarts encore plus importants avec le reste du peloton. Auteur de la pole position, Raikkonen n’espère qu’une chose : que la pluie ne vienne pas. Raté. Dès le premier tour, un orage balaie la piste, transformant le bitume en un gigantesque toboggan aquatique. Tous les pilotes, à l’exception de Winkelhock, plongent dans les stands pour chausser des gommes rainurées mais pour Iceman, il y a un hic. L’adhérence est si précaire que le pilote Ferrari manque l’entrée de la pit-lane et repart pour un nouveau tour au ralenti. Il se fera déposer par Markus Winkelhock et sa Spyker, une image invraisemblable, surtout pour un homme qui dispute son seul et unique grand-prix de sa carrière. Mais le pire est encore à venir. La pluie s’intensifie et bientôt, le premier bac à gravier se transforme en cimetière de mécanique. Ce n’est pas une ni deux mais sept monoplaces qui viendront s’échouer dans ce premier virage. Pour la première fois depuis 2003, le drapeau rouge est agité. C’est même la première fois en quinze ans qu’un grand-prix est stoppé par la météo, le dernier en date étant celui de France en 1992 ! Au moment de repartir, Massa est deuxième derrière le poleman surprise, Raikkonen septième. Le finlandais qui n’aura pas beaucoup plus de chance plus tard, victime d’un problème hydraulique. Ne reste alors que Massa pour faire briller les rouges mais ce jour-là, il dû se confronter à un Alonso remonté comme jamais. Les deux monoplaces en viennent même au contact avant que le pilote Ferrari ne cède, non sans exprimer sa colère face à l’espagnol. Le championnat demeure plus indécis que jamais mais au-delà du sport, c’est la politique qui tient tout le paddock en haleine. Verdict dans les jours qui suivent…

26 Juillet 2007. La FIA tranche : McLaren est bel et bien jugée coupable de possession illégale de documents secrets provenant de chez Ferrari. Mike Coughlan et sa femme avouent avoir reçu et transmis ces données à certaines autres personnes de l’écurie de Woking. Pour autant, aucune sanction n’est attribuée au team anglais car il n’existe aucune preuve concernant l’utilisation de ces documents. Toutefois, la FIA se réserve le droit de modifier son verdict en cas d’appel ou de mise en lumière d’indices véritables. L’appel, indirectement décidé par la Scuderia, est déposé auprès des instances. Un nouveau jugement aura lieu mais pas avant un mois. D’ici là, la compétition reprend de plus belle, les tensions aussi. En Hongrie, c’est chez McLaren que tout dégénère. Alonso gène volontairement Hamilton en qualifications, ce qui lui vaudra d’ailleurs une pénalité de cinq places sur la grille. Le britannique sera intouchable sur un tracé où les F2007 et leur empattement long ne sont pas à la fête. Raikkonen tiendra pourtant la deuxième place du début à la fin, là où Massa ronge son frein en fond de Top 15, loin du compte. La tendance s’inverse en Turquie avec un nouveau festival des italiennes, première et deuxième tout le long du grand-prix et sous le drapeau à damier, le brésilien devançant d’une courte tête le finlandais. La treizième manche de la saison se déroule à Monza, terres des tifosi. Lors des essais libres, Raikkonen est victime d’une grosse sortie de piste dans la chicane Ascari, l’obligeant à terminer le week-end avec son mulet. Plus de peur que de mal mais pour autant, l’optimisme n’est pas de mise dans le garage Ferrari. Les McLaren infligent plus de cinq dixièmes sur un tour par rapport à la concurrence, une claque pour la Scuderia. Le dimanche, l’écart se creuse constamment et si Iceman accroche péniblement une troisième place, Massa se voit contraint à l’abandon après la rupture d’une suspension. Les espoirs de titre du brésilien sont définitivement douchés. Avant d’arriver en Belgique pour clore ce chapitre européen, l’heure est venue d’écouter la révision du jugement. Et quelle révision. La FIA indique publiquement avoir obtenu des preuves concrètes à l’encontre de McLaren. Ces dernières auraient été avancées par Alonso et De La Rosa, troisième pilote, en échange d’une immunité judiciaire. Les deux pilotes avouent avoir été mis au courant des évolutions apportées par la Scuderia au fil des week-ends, des réglages adoptés, des stratégies,... Ce retournement de situation plante un couteau dans le dos de l’écurie anglaise, jugée coupable et condamnée et la sanction est terrible : 100 Millions d’euros d’amende et surtout, la suppression de tous leurs points au tableau des constructeurs en 2007 ! Si les points des pilotes sont retenus, l’absence de rival proche offre sur un plateau d’argent le titre constructeur à Ferrari. Si l’équipe italienne s’en satisfait, ce championnat a été trop entaché. La seule façon de le rendre plus propre serait de voir l’un des deux pilotes en rouge glaner le titre mais l’écart est encore grand, à moins que… A Spa-Francorchamps, les machines de la Scuderia déroulent sans faille, réalisant un nouveau doublé dans l’ordre Raikkonen-Massa, de quoi laisser une petite lueur d’espoir pour une couronne décidément bien enviable…

Car pour l’instant, les pilotes McLaren semblent intouchables. Hamilton possède deux points d’avance sur Alonso, lui même onze unités devant Raikkonen. Massa est relégué à sept longueurs de son équipiers, ses chances sont quasi nulles. Pour la première fois depuis 1977, la F1 fait halte à Fuji, en lieu et place de Suzuka, pour le grand-prix du Japon. Comme très souvent là-bas, le temps est exécrable. Les deux Ferrari sont devancées par les machines couleur chrome sur la grille mais la pluie qui s’abat pourrait bien changer la donne. Hélas, Hamilton, le poleman et leader du championnat, restera de marbre. Ni les interruptions, ni les accidents, ni la faible visibilité n'altèrent son envie de gagner. Mais derrière lui, les choses bougent. Les deux Ferrari partent en tête-à-queue sous Safety Car avant que Massa ne se fasse percuter par un Wurz en perdition. Les machines rouges parviennent petit-à-petit à refaire surface, profitant notamment du gros accident d’Alonso et de l’accrochage Vettel-Webber sous régime de voiture de sécurité pour retrouver les points. Raikkonen trouvera les ressources nécessaires pour s’adjuger la troisième place derrière l’étonnant Kovalainen, alors que Massa ramène la sixième place finale après une âpre et spectaculaire lutte dans le dernier tour face à Kubica. Avec dix-sept points d’avance, Lewis Hamilton est quasi assuré d’être champion du monde mais rien ne sera joué tant que tous les tours n’auront pas été bouclés. Et en matière de suspense, la saison 2007 sait y faire… Shanghai. Avant-dernière manche de l’année. L’histoire peut s’écrire dès la fin de l’épreuve. Excepté Farina, personne n’a jamais été titré dès sa première saison. Le britannique frappe fort d’entrée de jeu avec la pole position et après vingt-cinq tours, rien ne semble l’arrêter. Rien, ni même McLaren. Les gommes intermédiaires de sa monoplace sont usées jusqu’à la corde mais le team de Woking ne se presse pas pour lui changer. Lorsque l’appel des stands arrive avant, il est trop tard. Sa MP4-22 s’enlise dans le minuscule bac à sable de l’entrée de la pit lane. C’est un désastre pour lui mais pas pour Raikkonen et Massa, toujours en course. Le premier récupère donc la tête au jeu des arrêts ravitaillement, le second sécurise la troisième place. Entre les deux s'intercale Alonso. La donne est désormais claire : ils sont trois à pouvoir gagner au Brésil : Hamilton, Alonso et Raikkonen. La tâche du finlandais s’annonce ardue car avec sept points de retard sur le leader, difficile de croire en ses chances, sauf cataclysme. L’écart entre les deux écuries est une nouvelle fois infime mais en pole, c’est bien le local de l’étape qui vient jouer les trouble-fête. Dès le départ, le finlandais saute les flèches d’argent et vire en deuxième place alors que derrière, le contact est évité de justesse entre les deux autres rivaux. Au septième tour, l’impossible se produit : la boîte de vitesses de Hamilton se met au neutre sans prévenir. Ses espoirs de titre semblent s’envoler lorsque la machine finit par se remettre en marche d'elle-même quelques secondes plus tard. A ce moment précis, Alonso est champion. Rapidement, les deux F2007 creusent l’écart mais l’ordre reste inchangé. C’est alors qu'interviennent les arrêts aux stands, probablement déterminant pour le sacre. Ferrari fait s’arrêter Massa en premier puis, trois tours plus tard, c’est au tour d’Iceman de s’immobiliser. A l’issue du dernier pit stop, le finlandais ressort tout juste devant l’autre monoplace italienne. Avec le classement actuel, Kimi est champion pour 1 petit point devant Alonso, alors troisième de la course. Mais au cœur du peloton, Hamilton effectue une chevauchée fantastique et pointe déjà au septième rang. S’il dépasse Heidfeld, le titre est à lui. Ce retournement de situation final n’interviendra pas. Kimi Raikkonen arrache in-extremis le titre des pilotes 2007, une unité devant les pilotes McLaren, ex-aequo. Un juste retour des choses en somme.

Au final, la F2007 aura permis à ses pilotes de s’imposer à neuf reprises, de monter sur vingt-deux podiums, de réaliser neuf pôles position et douze meilleurs tours. Elle se sera surtout illustrée par ses deux couronnes pilote et constructeur, même si la rivale anglaise a véritablement plus scoré que les italiennes. Ce titre, arraché de justesse, reste le dernier à l’heure actuelle de la Scuderia, une Scuderia qui sera restée forte et solidaire malgré l’affront de cette sombre affaire d’espionnage. La F2007 se sera montrée exemplaire tout au long de la saison et malgré quelques problèmes mécaniques, elle se sera montrée à la hauteur des espérances d’une Ferrari privée de son Schumacher. Tout est bien qui finit bien.

La Ferrari F2007 en chiffres...

Grands-prix :

17

Victoires :

9

Podiums :

22

Poles Position :

9

Meilleurs Tours :

12

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