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Ferrari F2004

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Une monoplace dominante ? Cela n’arriva pas qu’en 2004. Mais un pilote dominant dans une voiture dominante, peu de saisons dans l’histoire de la Formule 1 peuvent le refléter et pourtant, M.Schumacher démontra que cela était bel et bien possible.

La F2004 est présentée le 26 Janvier 2004. Elle arbore, comme les saisons précédentes, la même livrée rouge, parsemée de blanc sur les ailerons et dérives latérales. Son moteur, un V10 de 3L à 90°, culmine à 18 300 trs/min, pour une puissance de plus de 865 cv. Evolution de la F2003-GA, la F2004 n’a qu’un objectif : amener ses pilotes à décrocher une sixième couronne mondiale consécutive au championnat constructeur.

Il n’aura fallu que très peu de temps à Ferrari pour montrer à ses adversaires le niveau de la monoplace. Quasiment six dixièmes d’avance sur la concurrence en qualifications, doublé le lendemain avec plus de trente secondes d’avance sur le troisième, la messe est dite et ce, dès la première manche en Australie. En Malaisie, seule la Jaguar de Webber retire le privilège d’une seconde première ligne consécutive pour les F2004. M.Schumacher s’impose à nouveau, Barrichello termine un peu plus loin, mais comme ses devancières, la monture italienne se dessine comme celle à battre. Nouveau succès et nouveau doublé à Bahreïn, la machine rouge est inarrêtable. Après trois manches et autant de victoires pour M.Schumacher, la vision d’un septième titre mondial semble apparaitre comme une évidence. Avant l’arrivée en Europe, la F2004 se montre la plus véloce en courbe mais aussi la plus stable. Dans la principauté de St Marin, Button et sa BAR-Honda mettent fin à la monopolisation de la pole position des rouges mais la tendance s’inversa le lendemain avec un nouveau triomphe à domicile pour Ferrari. Nouvelle domination outrageuse en Espagne malgré l’arrivée des premières grosses évolutions de toutes les équipes.

Mais à Monaco, la F2004 se montre moins à l’aise. M.Schumacher ne s’élance qu’en quatrième place, Barrichello seulement sixième. Après un départ plutôt moyen, les Ferrari remontent petit à petit, bien aidées par les multiples incidents et problèmes de leurs adversaires. Alors qu’il était revenu en tête, pourchassant sa sixième victoire de rang de la saison, M.Schumacher se fait percuter dans le tunnel par Montoya, pourtant à un tour, lors d’un test de freinage. Suspension avant droite détruite, sa course se termine prématurément. Barrichello décroche toutefois la troisième place, laissant Trulli et sa Renault en haut de la plus haute marche.

Alors que certains voyaient déjà la F2004 rattrapée par les Renault, Williams-BMW, BAR-Honda ou autres McLaren-Mercedes, il n’en fut rien. Les pilotes Ferrari n’attendirent pas longtemps pour montrer que le potentiel de leur machine n’avait pas disparu. Nouveau doublé dominateur en Europe, puis au Canada, et encore une fois aux Etats-Unis, la F2004 se révèle être la voiture parfaite sur tout type de tracé. En France, alors qu’Alonso et sa Renault semblent avoir toutes les cartes en main pour l’emporter, Ferrari effectue une audacieuse stratégie à quatre arrêts pour M.Schumacher, permettant à l’allemand d’empocher sa neuvième victoire en dix courses, une performance incroyable. Et pour couronner le tout, Barrichello s’offrit le luxe d’humilier le constructeur français en récupérant la troisième marche du podium à Trulli dans l’avant-dernier virage de la course. A Silverstone, c’est Raikkonen qui semble faire la différence mais c’est encore et toujours le Baron Rouge qui s’imposa, au prix d’une lutte serrée avec le finlandais et Barrichello. A Hockenheim, nouveau récital de M.Schumacher devant son public. Course plus compliquée pour Barrichello, harponnant Coulthard au virage de l’épingle. Puis arrive la Hongrie et son week-end parfait. Première ligne 100% rouge, meilleur tour en course avec une seconde d’avance sur la concurrence, domination sans partage, victoire et doublé, plus de quarante secondes devant Alonso troisième. La F2004 est imbattable. Avec douze victoires de M.Schumacher en treize épreuves, c’est avec une logique respectée que Ferrari décroche le titre constructeur, le sixième consécutif. A Spa, l’écurie italienne est battue de justesse par Raikkonen et sa McLaren-Mercedes mais pourtant, la joie est belle et bien présente dans les garages Ferrari : M.Schumacher décroche sa septième étoile mondiale, un record dans la discipline. En Italie, les Ferrari retrouvent les premières places, Barrichello dominant tout le long du week-end. Devant un public entièrement acquis à la cause de l’écurie de Maranello, les F2004 ne laissèrent que des miettes à la concurrence, démontrant l’incroyable supériorité des montures rouges.

Sur le tout nouveau tracé de Shanghai, Barrichello reprend à nouveau les devants, M.Schumacher étant en délicatesse tout le week-end avec sa F2004, effectuant même plusieurs tête-à-queue. Au Japon, les équipiers inversent leurs places, M.Schumacher triomphant, Barrichello s’accrochant avec Coulthard, brisant sa suspension avant-gauche. Pour l’ultime course de la saison, et pour la dernière de la F2004, le résultat est mitigé. Barrichello attrape la troisième place tandis que M.Schumacher ne se classe que septième, laissant à Montoya libre champ pour s’imposer.

Au final, la F2004 figura sur tous les podiums de l’année 2004, avec quinze victoires, dont treize de M.Schumacher, soit quasiment les trois-quarts des courses de l’année. A ces statistiques impressionnantes s’ajoutent les douze pôles position et les quatorze meilleurs tours en course. Avec sa fiabilité sans failles, la F2004 n’aura souffert d’aucun problème mécanique, les seuls abandons étant causés par des accidents.

En 2005, Ferrari décide de réutiliser la F2004 (rebaptisée F2004M) pour les premiers grands-prix en respectant les modifications réglementaires requises mais la supériorité des Renault et des McLaren-Mercedes obligèrent l’écurie italienne à sortir plus tôt que prévu leur F2005.

La Ferrari F2004 en chiffres...

Grands-prix :

18

Victoires :

15

Podiums :

29

Poles Position :

12

Meilleurs Tours :

14

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