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Ferrari F2003-GA

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Si la Scuderia et Schumacher ont ultra-dominé le début des années 2000, l’épopée de 2003 fut pourtant loin d’être un long fleuve tranquille…

Il est vrai que, malgré une année disputée face à McLaren en début de millénaire, les F2001 et surtout les F2002, n’auront laissé que des miettes à la concurrence. Toujours sur le podium, M.Schumacher aura d’ailleurs réalisé une prouesse sensationnelle au volant d’une voiture extraordinaire. Le règlement n’évoluant que peu en 2003, beaucoup d’observateurs se questionnent sur l’intérêt de cette nouvelle campagne qui s’ouvre. Si les McLaren-Mercedes et Williams-BMW ne se montrent pas sous une meilleure forme, alors la messe pourrait être dite d’entrée de jeu. En Italie, l’optimisme est évidemment de mise. La F2002 était si performante que la Scuderia annonce d’emblée son retour pour le début de l’année 2003, le temps de peaufiner les détails de la nouvelle née, la F2003, ou plutôt, la F2003-GA, les initiales rendant alors hommage à Gianni Agnelli, le grand patron de l’empire FIAT, décédé en début d’année. Cette nouvelle création n’est pas si différente de sa devancière mais quelques nouveautés sont à noter. Tout d’abord, l’empattement a été légèrement rallongé alors qu’à l’inverse, les pontons deviennent plus étroits et plus arrondis. Le capot arrière, qui recouvre le même V10 de 3L, est bien plus courbé que sur la F2002 alors que sur les déflecteurs latéraux, de nombreuses petites ailettes font leur apparition. Les suspensions sont également revues pour s’adapter au mieux aux Bridgestone, clé du succès des années passées. Enfin, de petites ouïes apparaissent sur les côtés du capot moteur pour laisser s’échapper l’air chaud, lui donnant alors le surnom de “Requin”. Comme depuis déjà trois saisons, Ferrari continue de faire confiance à son duo favori, à savoir le quintuple champion du monde Michael Schumacher et Barrichello, les deux hommes évoluant sous la tutelle de Jean Todt et Ross Brawn. A noter deux nouveaux points de réglementation non-négligeable : l’arrivée des qualifications sur un tour lancé et le nouveau barème de points pour les huit premiers.

Généralement, les écuries qui utilisent leur ancienne monoplace ne le font que pour un ou deux meetings. Ici, la Scuderia ressortira à quatre reprises sa fantastique F2002. La saison s’ouvre à Melbourne et avec une facilité déconcertante, Michael et Rubens monopolisent la première ligne, presque une seconde plus vite que quiconque. La course du brésilien ne se passera cependant pas comme prévue. Après un départ volé, il sort de la piste en passant sur une zone mouillée, détruisant sa machine. M.Schumacher n’est pas forcément mieux loti. Pris au piège stratégique suite à l’accident de son équipier, il est contraint, par la suite, de rejoindre son stand pour faire retirer ses barge boards qui se détachent. L’allemand ne terminera que quatrième, un résultat plutôt inattendu. Les choses ne vont pas mieux en Malaisie puisque c’est un outsider, en la personne d’Alonso, qui arrache la pole position, sa première en carrière. Comme en 2002, le Baron Rouge s'accroche au premier virage, avec Trulli cette fois-ci, ruinant sa course, notamment après l’attribution d’un stop-and-go un peu plus tard dans l’épreuve. Le brésilien s’en sort mieux et s’il réussit à passer le pilote Renault, il ne peut rien faire face à l’incroyable Raikkonen, dominateur ce jour-là à Sepang. La frustration est évidemment de mise chez les rouges, elle le sera encore plus après la manche brésilienne. Ce jour-là, à Sao Paulo, c’est une véritable tempête qui s‘abat sur Interlagos. Schumacher en sera d’ailleurs victime, sortant de la piste à la sortie des “Esses de Senna”, tout comme Pizzonia, Montoya, Verstappen et Button. Barrichello semble alors être l’homme fort sur ses terres lorsqu’une bête panne d’essence immobilise sa F2002 alors qu’il menait. Quelques tours plus tard, le grand-prix est interrompu suite aux terribles accidents de Webber et Alonso, donnant lieu à une incroyable confusion sur l’attribution du trophée du vainqueur, finalement remis à Fisichella. Le quatrième rendez-vous de cette drôle de campagne se déroule à Imola. Le contexte est très particulier pour les Schumacher, en deuil peu avant le départ après avoir appris le décès de leur mère. Dès le départ, les deux frangins s’envolent, comme un hommage, avant que la Williams ne redescende dans le classement. Imperturbable, Schumi l’emporte devant Raikkonen, Barrichello et son petit frère, Ralf. Cette fois-ci, la Scuderia prend conscience du gain de performance impressionnant trouvé par les écuries adverses. La F2002 est rangée au musée, place à la F2003-GA.

La nouvelle née apparaît donc après quatre courses où l’adversité a déjà dépassé celle de l’année écoulée, une bonne chose pour le spectacle, moins bonne pour la Scuderia. Ce qui fait également la différence, c’est le rééquilibrage des performances entre les Michelin et les Bridgestone, donnant lieu à de véritables guerres stratégiques entre les constructeurs , notamment par piste humide. A Barcelone, soit l’un des circuits les plus exigeants pour les gommes, les Ferrari sont immédiatement à leur aise, bloquant la première ligne comme à Melbourne. A l'extinction des feux cependant, Alonso prend un meilleur envol mais bloqué par M.Schumacher et dépassé par l’extérieur par Barrichello, l’espagnol doit se raviser. Il restera pourtant le seul adversaire des rouges, battant par ailleurs le brésilien à la stratégie pour aller chercher la deuxième place, derrière l’allemand, bien que l’écart avec ce dernier se soit considérablement réduit dans les derniers tours. Sur l’A1-Ring, pour la dernière de l’Autriche avant 2014, la F2003-GA est toujours aussi véloce entre les mains du quintuple champion mais sur un circuit aussi petit, les écarts restent infimes. Les Ferrari s’élancent bien et figurent dans le groupe de tête avec Raikkonen et Montoya mais au moment des arrêts, les choses se gâtent. Lors du pit stop de Barrichello, le tuyau d’essence refuse de fonctionner, obligeant les mécaniciens à utiliser en hâte celui de secours. Les hommes de l’écurie italienne n’ont que peu de temps pour réagir car quelques secondes plus tard, c’est l’autre machine qui pointe le bout de son nez. Si l’arrivée d’essence se fait correctement, c’est la déconnection du tuyau qui pose problème. Quelques gouttes parviennent à s’échapper et à toucher l’échappement brûlant. En un instant, des flammes jaillissent au niveau du capot moteur mais grâce à la rapidité des hommes en rouge, le feu est vite éteint. Rien de perturbant pour M.Schumacher, jamais déconcentré par cette mésaventure spectaculaire. S’il rejoint la piste en troisième place, il ne lui faut que quelques kilomètres pour se défaire de Raikkonen avant que, dans la foulée, le moteur de Montoya explose, laissant l’allemand voguer vers un second succès consécutif. Son équipier tentera jusqu’au bout de ravir la deuxième marche au finlandais de McLaren, sans réussite. La F2003-GA semble déjà s’inscrire dans la lignée de la F2002 mais à Monaco, c’est la déception. Les italiennes ne sont que cinquième et septième sur la grille sur un tracé où la position initiale est primordiale. Les pneumatiques Bridgestone sont moins à l’aise sur ce genre de circuit mais en course, ce déficit semble se gommer avec le jeu des arrêts ravitaillements. Si les principaux rivaux de M.Schumacher au championnat, à savoir Montoya et Raikkonen, prennent les devants, le Baron Rouge demeure dans leur sillage mais il n’y a rien à faire, les dépassements sont impossibles. L’autre F2003-GA restera engluée dans le trafic, ne terminant que huitième après un grand-prix sans histoire.

Après sept meetings, les championnats sont plus serrés que jamais. A ce stade, impossible de dire qui de M.Schumacher, Raikkonen, Montoya, ou encore R.Schumacher ou Barrichello triomphera en fin de saison. Sur le circuit de Montréal, les performances sont à nouveau équivalentes mais ce sont les Williams et leur puissant V10 BMW qui scellent la première ligne, juste devant Schumi. A l’extinction des feux, l’ordre reste inchangé mais derrière, le brésilien abîme sa moustache en touchant Alonso dès les premiers mètres de course. Un arrêt aux stands imprévu plus tard et le revoilà dans la bataille. M.Schumacher n’aura pas besoin d’attaquer son rival colombien bien longtemps, ce dernier partant à la faute dès la fin de la première boucle, à la sortie de la chicane. Le duel entre frères, comme en 2001, se profile alors à l’horizon et par le biais des arrêts ravitaillements, l’ordre s’inverse. Mais la Scuderia n’est pas sereine pour autant : les freins du champion en titre commencent à surchauffer. Heureusement, la mécanique tiendra jusqu’au drapeau damier, permettant à la F2003-GA d’empocher un troisième succès en quatre sorties, à peine plus de quatre secondes devant le quatrième, Alonso. Au Nürburgring, pour le grand-prix d’Europe, c’est Raikkonen qui retrouve les devants mais comme son compatriote en 1997, son épopée en tête sera stoppée par une casse moteur. Les allemands ne seront pas abattus par cet abandon car au final, c’est R.Schumacher et Williams-BMW qui s’imposent, une domination sans-failles lors de ce rendez-vous à domicile. Si Barrichello grimpe sur le podium derrière les deux anglaises, l’autre pilote Ferrari connaît une fin de grand-prix bien plus compliquée. A la charge derrière Montoya, le Baron Rouge manque totalement son freinage à l’épingle lors du trente-sixième tour. Le train arrière de sa F2003-GA s’enfonce dans les graviers mais par chance, son moteur n’a pas calé. Il lui faudra cependant l’aide des commissaires pour repartir en piste, geste autorisé en raison de la position dangereuse de la voiture sur le circuit. A Magny-Cours, les choses semblent se répéter. Là encore, ce sont les monoplaces bleue et blanche qui prennent les commandes du début à la fin. Si Michael accroche la dernière marche du podium, son équipier brésilien plombe sa course dès le premier tour après un étonnant tête-à-queue à la sortie de la chicane finale. Il ne prendra que la septième place, à un tour des Williams triomphantes. La mi-saison est déjà passée et personne ne sait à quoi s’attendre lors des derniers meetings tant les voitures sont proches les unes des autres. Pour la Scuderia, c’est bien évidemment la menace Williams qui se profile et qui inquiète. A plus de vingt points de la tête du classement constructeurs au soir du grand-prix de Monaco, l’écurie de Frank Williams, qui enchaîne alors deux doublés, ne pointe plus qu’à trois unités des italiens, de quoi maintenir un suspense fou jusqu’au terme du championnat…

Le très rapide circuit de Silverstone devrait offrir un net avantage aux puissantes FW25 et pourtant, c’est bien une Ferrari qui prend la pole position, celle de Barrichello en l'occurrence. Le brésilien devance de quatre position l’autre pilote maison mais dès le départ, Trulli et Raikkonen parviennent à se faufiler pour passer en tête dès Copse. Le poleman ne baisse pas les bras et attaque fort d’entrée de jeu, osant un magnifique dépassement par l’extérieur sur le finlandais pour le gain de la deuxième place. La première est désormais à sa portée mais voilà que l’épreuve est neutralisée pour une drôle de raison. Dans la grande ligne droite menant à Stowe, un homme court au milieu de la piste, pancartes à la main, essayant d’arrêter les monoplaces lancées à vive allure. Fort heureusement, tout le monde parvient à l’éviter et le forcené est rapidement maîtrisé. Pour autant, l’intervention de la voiture de sécurité brouille toutes les stratégies, y compris celle de la Scuderia. A ce petit jeu, ce sont les Toyota qui réalisent la meilleure opération repartant toutes deux aux deux premiers rangs. Les japonaises tiennent bon mais au bout de quelques tours, les principaux protagonistes reviennent en force. Barrichello se montre alors plus saignant que jamais, poussant Raikkonen dans ses derniers retranchements, lui subtilisant alors la première place aux dépens d’une erreur du finlandais. Avec un rythme d’enfer, le petit brésilien remporte son premier grand-prix en 2003, plus de vingt-cinq secondes devant un M.Schumacher transparent, se replaçant même idéalement pour la course au titre. Mais l’histoire ne sera pas du tout la même lors de la manche suivante, à Hockenheim. Comme au Nürburgring, les Williams sont à la fête en Allemagne et cela se traduit par un nouveau doublé en qualifications, loin devant les F2003-GA, moins en verve depuis le début de l’été. Un été 2003 marqué par une canicule sans précédent, posant évidemment de gros problèmes aux écuries. Chez Ferrari, ce sont les gommes qui compliquent la tâche, les Bridgestone sortant trop rapidement de leur fenêtre de température idéale. A l’extinction des feux, les voitures rouges peinent à décoller et dans l’exigu premier virage, c’est le strike. Pris en sandwich entre Raikkonen et R.Schumacher, Barrichello ne franchit même pas le cap du premier tour, suspension avant-gauche arrachée. L’autre Schumacher s’extirpe de la cohue pour pointer derrière les Renault et Montoya, solides leaders. A quelques boucles du but, le Baron Rouge trouve enfin l’ouverture sur les françaises mais pour ce qui est du colombien, il n’y a rien à faire, ce dernier évolue avec plusieurs dizaines de secondes d’avance. Mais à trois tours de la fin, catastrophe : une crevaison touche le quintuple champion, obligé de parcourir la quasi-totalité du tracé pour changer de pneumatiques et récolter, seulement, les deux points de la septième place. La course hongroise ne sera pas meilleure pour les hommes de la Scuderia car comme à Monaco, la F2003-GA n’est pas en forme. Ce jour-là, c’est Alonso qui réalisa une véritable démonstration en s’imposant depuis la pole position, son premier succès en catégorie reine. Si la Renault fonctionne, la Ferrari un peu moins. Dépassé par Raikkonen et Trulli pour avoir trop ralenti après avoir coupé la chicane, le vainqueur de Silverstone lutte pour maintenir Montoya derrière lui mais au dix-septième tour, c’est le drame. Sa suspension arrière-gauche explose. La roue s’envole parmi les débris dispersés dans l’air. Sans frein sur la moitié du train arrière, l’italienne fonce tout droit dans le mur de pneus du premier virage. Le choc est si rude que les suspensions avant éclatent elles-aussi mais par chance, aucun bobo n’est à signaler. Michael ne connaîtra pas un grand-prix plus tranquille. Touché au niveau du système de ravitaillement, il perdra de nombreuses secondes, perdant même un tour au profit du vainqueur du jour. A trois épreuves du terme de la saison, les championnats sont plus que jamais ouverts. M.Schumacher ne compte plus qu’un point d’avance sur Montoya, deux sur Raikkonen. Au tableau des constructeurs, Williams prend les devants, huit points devant Ferrari. Tout n’est pas perdu pour les rouges car à Monza, les tifosi seront bien présents…

Et une chose est sûre, les italiens n’ont d’yeux que pour les leurs. Si les Williams sont attendus sur le devant de la scène, c’est Michael Schumacher qui prend pourtant la pole position, devançant Montoya et Barrichello. Dès le départ, une folle lutte oppose les deux premiers, passant côte à côte dans la Variante della Rogia, sans broncher. L’allemand sort néanmoins plus facilement de la chicane et aborde les Lesmo en tête, une position qu’il ne quittera plus. Les deux hommes ne relâchent pourtant pas leurs efforts, abattant tour après tour les meilleurs temps. Rien d’exceptionnel à ce que, au bout des cinquante-trois tours de course, le grand-prix soit terminé en moins d’une heure et quinze minutes, établissant le record de la vitesse moyenne la plus élevée pour une course, à savoir 247,586 km/h. Tout aussi rapide mais à tout de même onze secondes de son leader, Barrichello arrache la dernière marche du podium, attrapant de précieux points pour le championnat constructeur. En arrivant à Indianapolis, ils ne sont plus que trois à pouvoir rafler la mise : Schumi, Raikkonen et Montoya. Aucune erreur n’est permise mais ce jour-là, sur le superspeedway américain, la pluie s’invite au spectacle. Peu avant que les conditions ne se dégradent, le colombien tente de dépasser la F2003-GA du brésilien dans le premier enchaînement de l’Infield mais à l’abord du dernier virage, la porte se referme. Les deux voitures entrent en contact et si la Williams s’en sort sans dégâts, la Ferrari reste ensablée. Cette manœuvre, certes discutable, sera pénalisée par les commissaires de course, jugeant le petit colombien coupable. La sanction est dure, le résultat sans appel : Montoya ne pourra plus être sacré champion. Pour autant, la course continue et peu à peu, l’eau s’installe sur le circuit. Sous ces conditions, les Bridgestone perdent en efficacité, à l’inverse des Michelin. M.Schumacher perd instantanément du rythme mais c’était sans compter sur son savoir-faire irréprochable en matière de conduite sur piste mouillée. En passant aux stands au moment opportun, le Kaiser reprend l’avantage pour filer vers un nouveau succès en 2003, avec la manière. Même si Raikkonen termine deuxième, sa course quasi-parfaite lui offre un bel avantage pour la grande finale de Suzuka. Ainsi, avec neuf points d’avance, il ne lui suffit de terminer au pire huitième pour glaner un sixième titre historique. Du côté des constructeurs, les scores sont plus serrés avec seulement trois petites unités à l’avantage de la Scuderia. Le Japon sera le juge de paix. Mais dès le samedi, grosse surprise. La météo vient perturber les qualifications, pénalisant certaines pointures, donc le Baron Rouge, seulement quatorzième sur la grille. Par chance, son équipier tient la pole position et donc, une bonne opportunité d’empêcher le sacre de Raikkonen. Mais dans le premier tour, alors que les pilotes arrivent sur le très complexe virage de Spoon, Montoya s’infiltre par l’intérieur sur le poleman, lui subtilisant alors la première place. Hélas pour le colombien, l’hydraulique de sa Williams mit un terme prématuré à son grand-prix, condamnant, dans le même temps, les possibilités de couronne mondiale pour son écurie. Certes, Ralf est encore en piste mais englué dans le trafic avec son frère, il n'a désormais que peu d’espoir de trouver les points. Petit à petit, M.Schumacher se rapproche du top 8 mais au sixième tour, à l’abord de la chicane finale, un freinage manqué et une touchette avec le local de l’étape Sato endommage son museau. Un long arrêt aux stands plus tard, le revoilà en piste en dernière place, loin derrière l’autre F2003-GA, tenant tant bien que mal la Mclaren du rival finlandais. Le brésilien résiste et comme à Silverstone, rien ne semble en mesure de le détrôner. Pour Michael en revanche, le manque de rythme est probant. Il passe même très proche de l’élimination au quarante-et-unième tour, légèrement touché à l’arrière par son frère lors d’une manœuvre de dépassement sur Da Matta à la chicane. L’allemand finira par éviter les embûches et terminer huitième, position suffisante pour lui assurer une sixième étoile historique, effaçant des tablettes le record co-détenu avec Fangio. La Scuderia peut aussi féliciter leur second pilote, ce dernier assurant une cinquième couronne des constructeurs consécutive elle aussi, mémorable.

La F2003-GA n’aura pas eu la carrière la plus longue qui soit dans l’ère moderne avec seulement douze courses parmi lesquelles on compte sept victoires, treize podiums, cinq poles et cinq meilleurs tours. Ces statistiques exceptionnelles ne font finalement pas une si grande différence avec la concurrence directe et pour cause, la saison 2003 fut l’une des plus ouverte avec pas moins de huit vainqueurs différents, une première depuis 1985. Si les gommes Bridgestone n’ont pas toujours été à la hauteur, la fiabilité exemplaire de la machine rouge aura bel et bien fait la différence face aux Williams-BMW et McLaren-Mercedes, parfois plus rapides mais finalement battues. Ces monoplaces marquent alors la fin d’une époque, celle des voitures bourrées d’aides au pilotage, un retour aux sources qui n’empêchera pas M.Schumacher et la Scuderia de presque tout rafler l’année suivante…

La Ferrari F2003-GA en chiffres...

Grands-prix :

12

Victoires :

7

Podiums :

13

Poles Position :

5

Meilleurs Tours :

5

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