top of page

Circuit de Silverstone - Royaume-Uni

Alboreto.jpg

Silverstone, témoin du passé et du présent, une piste connue de tous au charme légendaire.

C’est au cœur de la campagne anglaise que se déroule la manche britannique sur le fabuleux circuit de Silverstone. Théâtre du tout premier grand-prix du championnat du monde de Formule 1, le grand-prix de Grande-Bretagne s’est également disputé sur deux autres pistes que sont Brands Hatch et Aintree avec au total 17 éditions pour ces deux circuits. Pourtant, depuis 1987, seul Silverstone accueille le grand manège de la Formule 1. Le tracé anglais évolua au fil du temps notamment en 1991 avec l’ajout de plusieurs chicanes et une refonte totale du dessin, mais également en 2010 avec l’ajout d’une portion plus rapide et d’un changement de ligne des stands. Revenons-en au tout début. En effet, c’est à ici-même, le 13 Mai 1950, que tout a commencé avec le tout premier grand-prix de Formule 1, remporté par Farina sur son Alfa Roméo. L’année suivante, c’est la Scuderia Ferrari qui accrocha son nom au panthéon de la discipline avec la première pole position et la première victoire pour l’écurie italienne. En 2011, pour fêter les 60 ans de ce premier succès, Alonso effectua quelques tours à bord de la voiture victorieuse en 1951. Ceci dût lui donner des ailes puisque l’espagnol remporta le grand-prix sur sa Ferrari au nez et à la barbe des McLaren et Red Bull, pourtant intouchables cette année-là. Leclerc aurait bien voulu réaliser le même exploit dix ans plus tard mais c’était sans compter sur un Hamilton remonté comme un coucou, qui lui subtilisa la première place à quelques kilomètres du but. L’écurie Williams décrocha également, en 1979, sa toute première victoire en Formule 1 avec Regazzoni. Les batailles et dépassements font aussi l’histoire d’un grand-prix et Silverstone n’en a pas manqué. Ainsi, on peut se souvenir de la magnifique manœuvre pour la victoire de Mansell sur Piquet en 1987 en arrivant à Stowe. L’anglais qui fut vénéré tel un dieu cette année-là par son public, tout comme en 1992 avec une victoire magistrale. Quelques belles passes d’armes émaillèrent cette course anglaise comme la très spectaculaire confrontation entre Vettel et Alonso en 2014, à quelques centimètres l'un de l’autre et ce, durant quasiment toute la longueur de l’ancienne ligne droite de départ arrivée. Le dépassement de M.Verstappen sur N.Rosberg par l’extérieur à la sortie de Chapel en 2016 ne peut également s’oublier, le néerlandais profitant de conditions sécantes au volant de sa Red Bull pour se défaire de la Mercedes. Le pilote Red Bull qui mena la charge face à Hamilton lors de la toute première qualification sprint de l’histoire de la discipline, avant de rééditer le même combat le lendemain, mais avec les conséquences qu’on lui connaît. Mais Silverstone, c’est aussi des virages aux noms tous plus connus les uns que les autres auprès des amateurs de sports mécaniques. Que ce soit l'enchaînement Maggots – Becketts – Chapel, Abbey, Copse ou encore Stowe, chaque fan de la première heure se doit de connaître ces monuments de la compétition automobile.. Mais en plus de nous donner un circuit spectaculaire, la Grande-Bretagne nous offre également une météo plus que jamais incertaine et typiquement « british ». En effet, rares sont les éditions où au moins une séance n’est pas perturbée par les conditions climatiques, mais tout ceci n’est pas forcément sans nous déplaire, comme peuvent le témoigner les courses où la pluie prend un rôle prépondérant...

Et bien évidemment, comment oublier l’édition 2008 courue sur une piste noyée sous des trombes d’eau et où les talents d’équilibristes des pilotes étaient réellement mis en exergue. Des notes artistiques auraient pu être données aux pilotes au vu du nombre de figures réalisé lors de la course, remportée par un incroyable Hamilton, prophète en son pays. Dix ans plus tôt, c’est M.Schumacher qui dompta la pluie anglaise en s’imposant au terme d’une course épique. Le départ avait bel et bien été donné sur le sec mais le ciel s’assombrit rapidement et les conditions devinrent rapidement exécrables. Les McLaren, pourtant largement devant, se virent rapidement rattrapées par le Baron Rouge mais à 2 tours de l’arrivée, l’allemand écopa d’une pénalité de 10 secondes. Dans l’ultime boucle, M.Schumacher se glissa dans la voie des stands et purgea sa pénalité sous les yeux des spectateurs abasourdis par la situation. Hakkinen passa donc le premier sous le drapeau à damier, cependant, l’allemand ayant passé la ligne de chronométrage en tête, finira par se voir attribuer la victoire ! En 1975, la pluie perturba grandement l’épreuve, provoquant même l’une des hécatombes les plus impressionnantes de l’histoire avec pas moins de 13 sorties de piste en seulement 5 tours, pratiquement toutes au même endroit ! En terme d’incidents, Silverstone dispose d’un sacré historique marqué par des événements pour le moins inattendus. En 2003, un homme fit irruption sur le circuit en pleine course, essayant même d’arrêter les voitures lancées à plus de 200 km/h pour leur porter un message. Dix ans plus tard, le manufacturier de pneumatiques italien Pirelli vécut un réel cauchemar en voyant ses gommes exploser à tour de rôle sur les monoplaces. Ceci aurait pu être dramatique pour Alonso qui évita de justesse une carcasse de pneu volante. Si les critiques ont fusé, les correctifs apportés ne feront pas grande différence, à l’image des derniers tours de l’édition 2020 où les deux Mercedes furent touchées simultanément par des crevaisons. Hamilton dû alors faire au mieux pour rallier l’arrivée sur trois roues, une scène cocasse qui n’arrangea pas vraiment les affaires de Pirelli. Quelques accidents spectaculaires perturbèrent certains grand-prix comme le carambolage de 1973, causé par Scheckter, avec pas moins de neuf voitures impliquées. En 1995, ce sont les deux protagonistes pour le titre qui se percutent, Hill plongeant de trop loin sur Schumacher, finissant par harponner le pilote Benetton. L’allemand qui garda un mauvais souvenir de la dernière du millénaire, piégé par ses freins en abordant, percutant les murs de pneus à Stowe à près de 300 km/h, un choc terrible qui lui brisa les jambes. Cinq ans plus tôt, c’est une sombre affaire de disqualification qui brisa son élan au championnat, un déclassement prononcé d’une drôle de manière avant d’être exécuté avec des sanctions supplémentaires. Plus de peur que de mal pour Raikkonen en 2014 ou encore Trulli en 2004, tous deux victimes de très violentes sorties de piste. Mais s’il y a un accident qui aura fait parler de lui, c’est bien celui de Verstappen en 2021. Côte-à-côte de Hamilton en abordant Copse, le hollandais vit son pneumatique arrière droit découpé par le britannique, l’envoyant dans le décor à une folle vitesse, de quoi couper le souffle au malheureux pilote.

Le rendez-vous anglais est un immanquable du championnat du monde de Formule 1. Avec une météo toujours délicate à gérer et un magnifique circuit très rapide, les courses sont toujours excitantes et l’action ne manque jamais. Son évolution au cours du temps diminua les folles vitesses, Keke Rosberg détenant d’ailleurs un long moment le record de vitesse moyenne sur un tour ici-même, preuve que Silverstone a bien sa place parmi les plus grands...

Le circuit de Silverstone en chiffres...

Années de présence en Formule 1 :

1950 - 1954 ; 1956 ; 1958 ; 1960 ; 1963 ; 1965 ; 1967 ; 1969 ; 1971 ; 1973 ; 1975 ; 1977 ; 1979 ; 1981 ; 1983 ; 1985 ; 1987 - Aujourd'hui

Longueur :

5.891 km

Nombre de tours :

52

Meilleur temps en qualifications :

1'24"303 (Hamilton - 2020)

Meilleur temps en course :

1'27"099 (Verstappen - 2020)

bottom of page