top of page

Circuit de Monza - Italie

Alboreto.jpg

Monza. Cinq lettres qui résonnent comme un appel à la vitesse dans le cœur des tifosi.

C’est au cœur de la province de Lombardie, tout proche de la ville de Milan, que se tient l’un des classiques de la Formule 1 : le mythique tracé de Monza. Aucun autre circuit dans le monde n’est comparable à ce monstre ultrarapide. Piste la plus utilisée dans le cadre du championnat du monde de Formule 1, Monza a hébergé tous les grand-prix italiens de l’histoire, excepté en 1980. Véritable terre des tifosi, la manche italienne le démontre chaque année avec des gradins toujours plus remplis d’un public acquis à la cause d’une écurie : la Scuderia Ferrari. Tracé ayant peu évolué au cours du temps, il s’est pourtant vu amputer d’une partie légendaire, le fameux Autodromo. Qui ne connaît pas ce fameux ovale unique en son genre ? Une inclinaison stupéfiante, un revêtement quelque peu bosselé et une bonne dose de courage pour ne pas lever le pied, voilà ce qui résume le mieux cette portion historique. Si l’histoire retient ce passage, c’est avant tout pour son côté unique en son genre car au final, seuls quatre grands-prix se sont disputés avec la partie ovale. A partir de 1962, l’autodrome disparaît à tout jamais du calendrier. Ce n’est pourtant pas la seule évolution qu’à subit ce circuit. En effet, aucun ralentissement n'était présent au début des années 60, contrairement à aujourd’hui où trois chicanes se sont vues implanter afin de réduire les vitesses affolantes atteintes par les pilotes, la plus connue étant la Variante Ascari. Mais pour autant, les vitesses n’ont jamais été aussi hautes qu’à présent. Le circuit de Monza est d’ailleurs officiellement détenteur du record de vitesse en Formule 1 avec 369,9 km/h pour Pizzonia. Mais ce n’est pas le seul record détenu par la piste italienne. On peut noter la pole position la plus rapide à la moyenne de 264,363 km/h pour Hamilton, le meilleur tour en course à 257.32km/h pour Barrichello, ou encore la course la plus rapide à 247,585 km/h de moyenne par M.Schumacher, remportant ainsi la course entière la plus courte de l’histoire en seulement 1 heure, 14 minutes et 19 secondes. D’autres records encore plus fous sont à mettre à l’actif de ce temple de la vitesse comme l’arrivée la plus serré en 1971 ou les deux premiers ne furent séparés que par un centième de seconde ! Marco Apicella marqua également l’histoire de la Formule 1 en étant le pilote à la carrière la plus … courte ! L’italien qui disputa son seul grand-prix en 1993 vit sa course et donc sa carrière en Formule 1 s’arrêter au bout de seulement 800 mètres, pris dans le carambolage du départ. Beaucoup de premières fois se sont passées sur un circuit éprouvant pour les monoplaces et surtout les moteurs. Stewart, Montoya, Vettel ou Gasly y ont décroché leur première victoire, Kubica son premier podium en 2006. Vettel qui d’ailleurs permit à son écurie Toro Rosso de remporter son unique victoire en catégorie reine, la seule d’un moteur Ferrari non monté dans un bolide de Maranello. Pour autant, la Scuderia Ferrari reste à ce jour l’écurie ayant obtenu le plus de victoires sur ses terres. A noter le coup d’éclat des rouges en 1988, alors que la Formule 1 se trouvait sous une domination sans partage des McLaren-Honda de Prost et A.Senna. Sur la saison complète, une seule victoire échappa aux rouge et blanc de l’époque : le grand-prix d’Italie. La Scuderia réalisa même un fantastique doublé, bien aidé, il faut l’avouer, par les déboires des deux McLaren. Des Ferrari un peu spéciale en 2001 au museau noir et sans aucuns sponsors auront superbement rendu hommage aux victimes des attentats du 11 Septembre 2001, franchissant la ligne en deuxième et quatrième position. La Scuderia qui connut cependant la déroute la plus totale en 2020 pour son 999ème départ, Vettel renonçant sur ennuis de freins alors que Leclerc fracassa sa monture à la sortie de la Parabolica. Suite au crash, le drapeau rouge est déployé et à cause d’une pénalité, Hamilton est relégué en dernière place. Au moment de repartir, c’est Gasly qui prend la tête pour ne plus jamais la quitter et ce, malgré la pression plus que grandissante de Sainz derrière lui. Le français mit fin à quinze ans sans victoire pour les bleus, remportant le premier grand-prix pour Alpha Tauri, treize ans après l’exploit de 2008. Un an auparavant, Leclerc sortait vainqueur d’une course très disputé face à Hamilton, la première pour Ferrari depuis Alonso en 2010, de quoi faire plus que plaisir aux tifosis amassés sur la piste lors de la cérémonie du podium...

Malheureusement, le circuit de Monza ne peut être distinct des tragédies. Plusieurs pilotes y ont perdu la vie en course à l’image de Von Trips, Rindt ou Peterson. La sécurité précaire du tracé aura fait beaucoup de dégâts corporels. Ce sont d’ailleurs souvent les départs qui furent sources de problèmes, la faute à un starter n’attendant pas que les dernières voitures soient arrêtées avant de lancer le drapeau vert. En 2000, c’est un commissaire de piste qui fut victime d’une roue détachée suite au carambolage de la Variante della Roggia, impliquant tout de même sept voitures. Quelques instants plus tard, drôle d’image. A la relance de course, Button se fit surprendre, pensant que la ré accélération avait été amorcé. Il déboula donc dans le peloton avant de perdre le contrôle et de toucher le mur alors que la course n’avait pas encore reprise ! Peu d’incidents sont venus émailler ces manches italiennes à l’exception de quelques accidents plutôt spectaculaires. Lors du départ en 2003, Alonso, qui s’élançait de la dernière place, escalada une autre voiture dès l’extinction des feux. Un petit décollage peu spectaculaire comparé au looping quasi parfait offert par les Minardi en 1993, alors que la course était terminée… En 1990, Warwick sortit très violemment de la piste au niveau de la Parabolica, pulvérisant sa Lotus jaune qui termina sa course couchée sur le flanc au milieu du paquet. Le drame fut évité de justesse, tout comme en 2011 ou Liuzzi réalisa tout simplement un strike au départ en arrivant totalement en glisse dans le milieu du peloton. Heureusement, peu de voitures furent impliquées dans cet accident qui aurait pu s’avérer plus conséquent. Dix ans plus tard, le drame est évité de justesse. Dans une lutte effrénée pour le championnat, chaque seconde compte. Après un mauvais arrêt de Verstappen, Hamilton a désormais de grandes chances de ressortir des stands devant mais un changement de pneumatiques passable lui fera perdre quelques précieux dixièmes. A la sortie des stands, les deux monoplaces sont côte-à-côte. Le hollandais se place sur l’extérieur dans la première chicane mais en voulant prendre le virage à gauche, sa Red Bull décolla sur un vibreur. Les roues des deux bolides s’entrechoquent et en un instant, voilà la machine autrichienne sur la Mercedes, non sans toucher le casque de Hamilton. Le halo lui a très probablement sauvé la vie, reste qu’à cet instant précis, aucun des deux prétendants ne verra l’arrivée. Grâce à un magnifique départ et une stratégie d’équipe rondement menée, Ricciardo et McLaren s'offrent la victoire, la première de l’écurie de Woking depuis 2012 mais aussi le premier doublé depuis 2010, une éternité pour une équipe de ce calibre.

Le grand-prix de Monza est indiscutablement le temple de la vitesse. Aucune autre piste n’offre de telles pointes de vitesses aux pilotes qui en sont tous friands. Et même si le tracé s’est vu ralenti, les temps au tour ne cessent de tomber. Malheureusement, les difficultés des voitures actuelles pour se suivre ne laissent présager rien de bon pour les courses à venir mais les rebondissements de ces dernières années pourraient continuer de créer des résultats sensationnels.

Le circuit de Monza en chiffres...

Années de présence en Formule 1 :

1950 - 1979 ; 1981 - Aujourd'hui

Longueur :

5.793 km

Nombre de tours :

53

Meilleur temps en qualifications :

1'18"887 (Hamilton - 2020)

Meilleur temps en course :

1'21"046 (Barrichello - 2004)

bottom of page