top of page

Circuit de l'Albert Park - Australie

Alboreto.jpg

Un circuit urbain aux allures d’une piste permanente, voici l’Albert Park.

Situé dans l'État de Victoria, au cœur de la ville de Melbourne, le tracé australien fit son apparition au calendrier pour la première fois en 1996, en remplacement du mythique circuit d’Adélaïde. Si l’ancienne piste fermait les saisons, la nouvelle l’ouvre quasiment sans exception depuis son arrivée dans la discipline. Très rapide mais très piégeur, ce circuit aura vu beaucoup de grands moments et de grands-prix d’exception. Pour autant, gagner ici ne signifie pas toujours être en lice pour le titre en fin de championnat. Les coups d’éclat n’y sont donc pas rares. Que ce soit Webber en 2002, Button et Barrichello en 2009 ou Nasr en 2015, les bonne surprises, aussi inattendues soient-elles, font partie du paysage australien. un paysage plein de couleurs, tout comme les bacs à graviers, bleus, rouges, jaunes ou verts, reconnaissables entre mille. Et une chose est sûre, ces bacs arrêtent les monoplaces en perdition. En 2001, lors des essais, M.Schumacher perdit le contrôle de sa machine avant de foncer dans les graviers, effectuant une spectaculaire pirouette par la même occasion. Une cabriole effectuée par Alonso en 2016 après un terrible contact avec la Haas de Gutierrez. La McLaren de l’espagnol s’éleva quasiment à la verticale avant de retomber lourdement du mauvais côté. Le malheureux pilote s’en sortira avec une côte fêlée, un moindre mal au vu de l’épave éclatée. Vingt ans auparavant, c’est une autre monoplace disloquée qui décolla dans ce même virage, la Jordan de Brundle en l'occurrence. L’anglais qui, même s’il parviendra à prendre le second départ sur son mulet, finira par renoncer sur tête-à-queue, au même endroit, deux tours plus tard. Ce même troisième virage aura vu trois autres sorties, toutes plus impressionnantes les unes que les autres. En 2001, Villeneuve poursuivait la Williams-BMW de R.Schumacher mais au moment du freinage, la BAR empale l’anglaise avant de s’envoler vers les grillages. Le train avant est totalement arraché mais le pire est encore à venir. Dans l’accident, un commissaire, pourtant placé derrière les barrières, est mortellement touché. Six ans plus tard, Coulthard plonge pour prendre la treizième place à Wurz mais un freinage tardif provoque un spectaculaire accrochage. La Red Bull grimpe sur la Williams, juste sous le casque de l’autrichien qui s’en tira heureusement sans mal. En 2009, alors qu’il ne restait que peu de tours, Vettel et Kubica luttent pour la deuxième place mais en entrant dans le virage, les deux monoplaces se touchent. Elles tentent toutes deux de repartir mais deux virages plus tard, les voilà dans le mur, abandonnant toute chance de top 3. En 2010, c’est un bris d’aileron avant, le troisième du week-end pour Sauber, qui propulsa Kobayashi dans les machines de Hulkenberg et de Buemi, entraînant l’apparition de la voiture de sécurité. Le japonais qui n’ira pas plus loin que le premier virage en 2014, harponnant de plein fouet la Williams de Massa avant le premier virage. Mais s’il y a un accident connu de tous en Australie, c’est bien celui du départ en 2002. Alors en tête à l’abord du premier freinage, Barrichello revient en milieu de piste pour attraper la bonne trajectoire. Problème, R.Schumacher était déjà là. La Williams décolle littéralement sur la Ferrari avant d’effectuer un bond de plusieurs mètres de long. Derrière, Heidfeld perd sa Sauber avant d’emporter avec lui Fisichella et Massa hors de la course, tout comme McNish, Panis et Button.

Mais même si les incidents font l’histoire d’un grand-prix, les performances l’écrivent aussi. En 1996, le débutant J.Villeneuve, s’offre sa première pole pour son premier grand-prix en F1. Le lendemain, alors que la victoire lui tend les bras, il dû ralentir et se contenter d’une seconde place au profit de son équipier D. Hill suite à un souci moteur. En 2002, après de nombreux évènements, le jeune Webber s’offrit ses premiers points avec une très belle 5ème place au volant de sa modeste Minardi. Il monta même avec Paul Stoddart, directeur de l’écurie Minardi, sur le podium de son GP national devant une foule acquise à sa cause. Il n’y remettra plus jamais les pieds, le seul australien à le faire étant Ricciardo en 2014 avant que sa 2ème place ne lui soit retirée. En 2007, Kimi Räikkönen réalise son premier « hat-trick » pour sa première course chez Ferrari. Cette même année, Hamilton s’offrit son premier podium en F1, tout comme Petrov en 2011 ou Magnussen en 2014. Et bien entendu, comment peut-on passer devant la sensation Brawn GP en 2009. Cette écurie préparée à la dernière minute suite au rachat tardif de Honda va créer la surprise en installant ses deux voitures en première ligne puis en inscrivant le doublé pour leur toute première course. Pourtant, 3 ans plus tôt, le victorieux Button n’avait pas connu la même fin de grand-prix. Alors parti de la pôle sur sa Honda, il fût dépassé par plusieurs concurrents lors du grand-prix avant de voir son moteur exploser dans le dernier virage du dernier tour. Mais au lieu de terminer en roue libre, qui plus est, dans les points, son équipe lui ordonna de ne pas franchir la ligne afin d’éviter une pénalité au grand-prix suivant… Après l'arrivée de l'ère hybride, Red Bull permit à Honda de monter sur son premier podium en Formule 1 depuis le grand-prix de Silverstone en 2008. En 2020, alors qu’une pandémie tétanise le monde entier, rien ne semble arrêter le week-end australien mais quelques heures seulement avant le départ de la première séance et un premier cas chez McLaren, le meeting est totalement annulé, une première depuis 1985 et le drôle de grand-prix de Belgique… Il faudra attendre 2022 pour voir évoluer la piste australienne avec la suppression de la chicane bordant le lac d’Albert Park, remplacée par un enchaînement très rapide. Leclerc signe ici son premier grand chelem en carrière, bien loin de son résultat désastreux un an plus tard. Pris au piège du bac à sable au premier tour, il n’est néanmoins pas le seul à se faire chahuter dans ce grand-prix. Albon puis Magnussen, un peu plus tard, connaîtront eux-aussi de grosses mésaventures, de quoi forcer les officiels à stopper totalement l’épreuve. Les pilotes surmotivés ne tiendront pas au troisième restart. Avec l’accrochage Alonso - Sainz, la double sortie de piste des Alpine, celle de Stroll, et la collision De Vries - Sergeant, le drapeau rouge est de sortie pour la troisième fois, un record pour un seul meeting.

Le grand-prix de Melbourne est toujours un grand-prix intéressant où l’on découvre les forces en présence et où de petites performances peuvent se faire remarquer. Sa place de premier grand-prix permet aux équipes de se familiariser avec la nouvelle voiture sur un tracé atypique mais sympathique. Les forces en présence ne sont pas toujours à la fête, rendant les courses bien plus incertaines...

Le circuit de l'Albert Park en chiffres...

Années de présence en Formule 1 :

1996 - 2019 ; 2022 - Aujourd'hui

Longueur :

5.278 km

Nombre de tours :

58

Meilleur temps en qualifications :

1'15"915 (Verstappen - 2024)

Meilleur temps en course :

1'19"813 (Leclerc - 2024)

bottom of page