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Circuit de Barcelona-Catalunya - Espagne

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Cela fait déjà trente ans que le circuit de Barcelone rythme la vie des équipes de Formule 1. Flashback sur cette histoire espagnole.

En 1991, l’Espagne fait le choix de la nouveauté en accueillant son grand-prix national sur le tout nouveau circuit de Barcelona-Catalunya, à Montmeló, à quelques kilomètres au nord de la ville catalane. Cette première édition sera d'ailleurs marquée par le mano-à-mano opposant Mansell et Senna dans la ligne droite principale, les deux pilotes évoluant à quelques centimètres l’un de l’autre durant de longues secondes. Auparavant, la course espagnole s’était déroulée à Jerez, Jarama ou encore le très dangereux tracé de Montjuïc. Le dessin de la piste est assez simple avec ses longues courbes en appui et ses larges épingles. Le circuit original a subi une modification en 2007, avant de revenir à l’ancienne version en 2023, avec l’instauration d’une chicane en fin de tracé, censée rapprocher les voitures pour plus de dépassements mais hélas, c’est l’inverse qui finira par se produire. Car il y a un problème sur cette piste : la quasi impossibilité de dépasser. Pour la petite anecdote, l’épreuve de 1999 fut l’une des plus ennuyante, et pour cause, la course fut animée par une et unique manœuvre de dépassement. L’ajout de la chicane à la toute fin du tracé, prévue pour augmenter les dépassements en rapprochant les voitures en vue de la ligne droite suivante, ne s’avéra pas franchement intéressante, détruisant même l’intérêt du circuit initial. Un tracé initial qui a vu ses dégagements évoluer au fil du temps et des règlements. On est donc passé de la terre, aux bacs à graviers avant de tout supprimer pour laisser place au bitume, permettant des fautes sans perdre de temps. Ces changements ont bien entendu joué sur le spectacle. Là où une erreur était impardonnable dans les années 90, elle n’est plus que très rarement fatale depuis le début du siècle. Senna, M.Schumacher ou encore Hamilton sont autant de grands champions à s’être fait piéger par la piste catalane et pourtant, très peu d’incidents perturbèrent ces courses espagnoles. Le plus connu de tous est forcément l’iconique accrochage Rosberg-Hamilton en 2016, qui mit d’ailleurs fin à une série de 13 victoires consécutives pour Mercedes. Mais si maintenant les erreurs se font rares, les problèmes mécaniques ont souvent bouleversé les classements. L’édition 1994 fut une réelle hécatombe avec pas moins de 13 abandons sur pépins mécaniques, profitant d’ailleurs à Blundell et sa Tyrrell-Yamaha, troisième à l’arrivée pour ce qui sera le dernier podium de l’écurie d’Oncle Ken. En 2009 et 2018, c’est dans la grande courbe du troisième virage que les incidents éclatèrent, le premier entre quatre monoplaces, le second, trois machines, avec dans les deux cas, des français touchés. Des soucis qui ont touché à plusieurs reprises l’écurie Mclaren. Que ce soit des casses moteurs pour Brundle, des casses d’aileron pour Raikkonen, des soucis de freins pour Coulthard ou Alonso, des explosions de pneus pour Hamilton ou Kovalainen, ou encore un problème d’embrayage pour Hakkinen dans le dernier tour de l’édition 2001, l’équipe de Woking n’a pas toujours été vernie. Mais s’il y a un ennui mécanique qui marqua ce circuit catalan, c’est bien la panne de transmission de M.Schumacher en 1994, l’obligeant à piloter durant un long moment en cinquième vitesse.

Outre cet exploit, d’autres coups d’éclat eurent lieu sur la piste espagnole. A commencer par le vainqueur surprise de 2012. Aussi surprenant que cela puisse être, Maldonado a bel et bien connu son heure de gloire. Héritant de la pole position après la disqualification de Hamilton, le vénézuélien se fit pourtant chiper le commandement au premier virage. La lutte avec Alonso fut intéressante, mais l’espagnol, bloqué dans le trafic, finira par perdre la tête. Maldonado remporta sa première et unique victoire en Formule 1, la première d’un pilote vénézuélien. Un succès qui ne calma pas le pilote Williams, bien au contraire, mais qui reste aujourd’hui le dernier de l’écurie Williams, équipe qui fut d’ailleurs victime d’un incendie dans ses garages à l’issue de cette course. Un autre pilote fit sensation en 2016. Après l’échange M.Verstappen-Kvyat orchestré par le Dr.Marko, cette course promettait une bataille intéressante entre les deux Mercedes. Finalement, cette lutte s’acheva dans le bac à gravier du 4ème virage pour les deux protagonistes. Profitant ainsi de l’auto-élimination des Mercedes, d’une erreur stratégique de Red Bull et au prix d’une belle défense sur Raikkonen, M.Verstappen s’imposa pour la première fois de sa carrière avec à la clé un sacré record de précocité à seulement 18 ans ! D’autres faits sont tout de même à souligner, à commencer par les départs, très stressants et improbables grâce au phénomène d’aspiration. En 2003, Raikkonen, alors parti depuis le fond de grille, n’imagine pas un seul instant que Pizzonia, quelques rangs devant lui, ne parvient pas à s’élancer. Dans un mouvement de désespoir, le finlandais braqua violemment pour éviter la Jaguar mais trop tard, le choc fut inévitable. Si certains manquent totalement leur envol, d’autres le font à merveille, à l’image d’un certain espagnol, Fernando Alonso. En 2011, il n’aura besoin que de la ligne droite du départ pour passer de la 4ème à la 1ère place. Deux ans plus tard, il frappe encore plus fort. S’élançant 5ème, le pilote Ferrari tente une audacieuse manœuvre en dépassant coup sur coup par l’extérieur Raikkonen et Hamilton. Il s’adjugera finalement la victoire, la dernière de sa carrière aujourd’hui. Preuve de la difficulté de dépasser ici, Alonso est le seul vainqueur à s’être élancé au-delà de la quatrième place. Et comment ne pas parler de la plus célèbre course disputée sur ce circuit. 1996. Des trombes d’eau s’abattent sur le circuit. Au total, ce n’est pas moins de 10 voitures qui resteront au tapis à la suite d’un accident ou d’une sortie de piste sur les 20 au départ. Avec 6 voitures à l’arrivée, c’est l’une des plus grosses hécatombes de l’histoire de la Formule 1. Parmi les pilotes survivant au déluge, un certain M.Schumacher émerge du chaos pour mener l’un de ses plus beaux grands-prix. Mal parti, il ne mettra pas longtemps à remonter en première place avant de creuser un écart considérable sur ses concurrents et notamment Alesi, second ce jour-là. Ce sera la première victoire du Baron Rouge sur une Ferrari, un succès qui en appela bien d’autres par la suite...

Le grand-prix catalan nous a déjà démontré son potentiel avec un tracé très physique. Malheureusement, les changements de règlements allèrent à l’encontre même de ce que donnait ce tracé, c’est-à-dire de longues courbes rapides entre deux lignes droites. Bien connu de tous les pilotes, ce circuit ne présente que peu de pièges mais gare à l'erreur en cas de manque de concentration !

Le circuit de Barcelona-Catalunya en chiffres...

Années de présence en Formule 1 :

1991 - Aujourd'hui

Longueur :

4.657 km

Nombre de tours :

66

Meilleur temps en qualifications :

1'12"272 (Verstappen - 2023)

Meilleur temps en course :

1'16"330 (Verstappen - 2023)

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