Patrick Tambay
Rapide, talentueux, charmant et pigiste de luxe, voici Patrick Tambay.
Le sport automobile ne lui était pas forcément prédestiné, lui qui durant son plus jeune âge s’adonna à un autre plaisir : le ski. Le parisien de naissance se débrouille plutôt bien, aussi bien sur la neige qu’en ski nautique. C’est sûrement cette science de la trajectoire et de la maîtrise qui le poussèrent à intégrer les rangs de la monoplace. C’est ainsi, en 1971, que le français débute la compétition. Ses débuts sont particulièrement remarqués puisque d’entrée de jeu, il arrache le volant Elf, lui offrant alors une belle contribution financière et une saison en Formule Renault. Les premiers résultats ne seront pas à la hauteur de ses attentes avec une campagne 1972 vierge de tout succès mais très vite, Tambay prend du galon. En 1973, il s’illustre tout particulièrement en remportant six victoires et terminant à égalité de points au championnat avec René Arnoux, malheureusement à l'avantage de l’isérois au nombre de succès. Cette réussite le propulsera tout de même en Formule 2, dans le cadre du championnat européen avec de belles performances à la clé. Le point d’orgue de cette saison restera sa victoire sur le tracé de Nogaro. Septième cette année-là, il grimpera sur la deuxième marche du podium dès 1975, à égalité avec Michel Leclère, doublant la mise sur la piste gersoise. 1976 sera de la même trempe mais la encore, le français est battu par Arnoux et Jabouille. Il s’offrira pourtant le triplé à Nogaro mais l’envie d’aller voir ailleurs commence à se faire sentir. C’est ainsi qu’une belle opportunité s’offre à lui avec une participation aux 24 Heures du Mans dans le clan Alpine-Renault. Son A442 réalisera la pole avec plus de six secondes d’avance ! L’aventure ne durera cependant pas bien longtemps mais le désir de piloter en prototype semble bien présent, un plaisir qui sera réalité dès 1977. Mais en 77, il y a autre chose que Patrick voudrait accomplir : atteindre la Formule 1. Pari gagné.
Ses débuts en catégorie reine sont quelque peu tumultueux. Engagé au dernier moment par le team Surtees pour le grand-prix de France, il ne connaît ni la monoplace, ni ses performances. Avec un moteur fatigué, il ne passe pas le barrage des pré-qualifications. Sa vraie chance, il la saisit avec l’équipe Theodore et ses Ensign 177. Malgré une modeste monoplace, le français démontre toute l’étendue de son talent en inscrivant le point de la sixième place dès son deuxième départ, à Hockenheim. A Zandvoort, il réalise un grand-prix exceptionnel, accrochant à la mi-course la troisième place. S’il parvient à la tenir jusque dans les derniers kilomètres, une bête panne d’essence le fait redescendre deux rangs plus bas, laissant échapper une formidable opportunité de podium. Cinquième, c’est également la place qu’il occupera au Canada en fin de saison. La pays nord-américain avec lequel il se familiarisera très vite avec son impressionnante maîtrise dans le championnat Can-Am. A bord de sa Lola du team Haas, le cannois, fraîchement installé dans le sud, domine outrageusement, remportant six des neuf rendez-vous de l’année avec en prime, son premier grand titre. Ces prouesses ne passent pas inaperçues auprès de McLaren qui décide de l’engager pour les deux saisons suivantes en Formule 1. L’avenir s’annonce radieux pour Tambay mais il y a un hic : les M26, M28 puis M29 sont nullement compétitives. S’il inscrit un point d’entrée de jeu, le reste de sa campagne 1978 sera désastreuse. Quatrième en Suède, cinquième en Italie et sixième à Watkins Glen , voilà d e quoi gratter huit petits points, autant que son équipier Hunt, démotivé au possible. Malgré ces piètres performances, Tambay poursuit chez les anglais, attendant mieux des machines rouges et blanches, difficiles à dompter avec l’effet de sol et la fragilité des ensembles. Ainsi, en 1979, et malgré l’utilisation de trois modèles différents, c’est la douche froide : aucun point en quinze grands-prix, deux non-qualifications, trois accrochages et quatre casses moteur, l’addition est salée. Face à lui, John Watson est bien plus en réussite avec son podium en Argentine et ses quinze unités récoltées. Même lors de sa seule participation hors-championnat, le français ne parvient pas à rentrer dans le top 6. Sa carrière en Formule 1 prend un sérieux coup et rebondir après de tels coups durs sera difficile. Reste l’option Can-Am pour retrouver le plaisir de piloter…
Car en Amérique du Nord, Patrick Tambay sait sur qui compter : Carl Haas. Rien à voir avec Gene Haas, le fondateur de l’écurie actuelle et du team NASCAR. C’est avec cette équipe que le français avait décroché la couronne en 1977. A bord de sa Lola T530 et son énorme moteur V8, le cannois renaît de ses cendres. Victoires à Sears Point, à Mid Ohio, à Mosport Park, à Watkins Glen, à Brainerd et sur le tracé des Trois-Rivières, le retour est plus que réussi. La concurrence est dégoûtée devant tant de facilité, alors rien d’étonnant à ce que le titre lui soit une nouvelle fois décerné. Sa réussite outre-Atlantique à de nouveau des échos en Europe et notamment en Formule 1, chez Theodore, l’écurie de ses débuts. Le team anglais reprend du service après avoir squatté les fonds de classement en 1978, mais pour Tambay, l’envie de conduire ces pilotes encore plus extrêmes que les protos Can-Am. Sa modeste TY01 ne sera clairement pas une arme de premier choix et pourtant, après s’être élancé dix-septième à Long Beach, il accroche le point de la sixième place pour son grand retour en F1. L’envie de croire à de meilleures performances se fait sentir mais très vite, l’histoire prend une autre tournure. La petite anglaise est très loin du rythme des leaders et la zone des points est inenvisageable sans péripéties. Dixième sous la pluie du Brésil, il renonce très rapidement à Buenos Aires. A Zolder, le français ne parvient même pas à se qualifier, à l’inverse de Monaco où il sera bien présent. Dans les rues de la principauté, le cannois profite des nombreux abandons pour remonter jusqu’au top 6 mais des ennuis de boîte de vitesses l’oblige à ralentir. Si la mécanique tient, la voiture est bien malade. Coup sur coup, Tambay se fait déposer et pourtant, il se permet de revenir sur Cheever et même de tenter une attaque. Problème, le leader Piquet voulait lui aussi dépasser. Résultat, la Brabham du brésilien tape le rail à l’instar de la Theodore qui ralliera, tant bien que mal, l’arrivée, sur l’unique troisième rapport.Après un grand-prix d’Espagne terminé au treizième rang, le français reçoit un coup de téléphone un peu spécial. En effet, Guy Ligier se sépare de Jabouille, trop lent depuis son accident de 1980 et recherche donc un remplaçant. Son choix se porte donc sur Tambay, qui accepte sans hésiter. Avec une voiture qui a fait la pole et terminé deuxième lors de la manche précédente, le cannois se met à rêver. Il en fera finalement des cauchemars. Si la JS17 est rapide, elle manque cruellement de fiabilité. Huit courses, huit abandons. Le coup est dur à encaisser, surtout lorsque son équipier Laffite remporte les grands-prix d’Autriche et du Canada. Pire encore, les quatres dernières courses seront marquées par des accrochages, accidents ou tête-à-queue. L’espoir bleu n’est qu'illusion et une fois encore, Patrick Tambay se retrouve sans volant pour l’avenir. Son talent n’est pourtant plus à prouver mais aucune équipe ne souhaite se l’approprier, du moins, pour l’instant…
1982. Année charnière du sport automobile et notamment de la Formule 1. A Zolder, la discipline perd son petit prince, Gilles Villeneuve. Sa mort bouleverse le petit monde de la F1 mais surtout Patrick Tambay. Les deux hommes se connaissaient bien et étaient devenus de très bons amis. Son absence trouble la Scuderia Ferrari qui dispose alors du meilleur matériel possible mais sans deuxième pilote. Alors qui pour épauler Didier Pironi, Tambay, évidemment. C’est à Zandvoort que l’association Pironi-Tambay débute. Le premier, en lutte pour le championnat, espère que son nouvel équipier saura se démarquer pour l’aider dans sa conquête du Graal. Pour sa première sortie en rouge, le cannois s’élance de la sixième place mais tombera deux rangs plus bas, la faute à un moteur privé de sa cavalerie. Puis à Brands Hatch, après une séance de qualifications délicates en raison d’un important survirage, le voilà revigoré, dépassant un à un ses concurrents pour se placer en quatrième place à l’abord du dernier tour, s’offrant même le luxe de déposséder Giacomelli de la dernière marche du podium sur le fil. Enfin, le podium est acquis pour Tambay. En France, son moteur turbo lui permet de suivre le rythme des français, extrêmement véloce ce jour-là puisque ce ne sont pas deux ni trois, mais bien quatre frenchy qui occupent les quatre premiers rangs à l’arrivée. La machine commence à se mettre en route mais à Hockenheim, c’est le drame : Pironi est victime d’un effroyable accident. Sa vie ne tient qu’à un fil et par deux fois, la Scuderia est meurtrie. C’est donc seul, sur sa 126 C2 bardée du numéro 27 que Tambay représente l’équipe italienne. Ce jour-là, sa bonne étoile veillait au grain. Comme un hommage rendu à Villeneuve et Pironi, Patrick Tambay s’impose pour la première fois de sa carrière. La joie n’est pas forcément visible sur son visage mais au fond de lui, le français sait qu’il vient de marquer de gros points pour la suite de sa carrière, lui qui n’avait pas de volant quelques semaines auparavant. Le voilà désormais propulsé au rang de pilote numéro 1 pour les rouges, une lourde tâche à assumer. Mais sa fin de saison sera plus douloureuse que prévue, la faute à une hernie discale le laissant sur le carreau à Dijon et Las Vegas. Il roulera cependant à Monza, devenant l'acolyte d’un jour du grand Mario Andretti. L’américain lui volera même la vedette en réalisant la pole position pour sa première qualification avec un turbo, un exploit en somme. Le dimanche, les deux hommes partagent le même podium, devancés par Arnoux, futur équipier de Tambay à Maranello pour 1983. Enfin, l’avenir du cannois semble radieux. Il faut dire que sans son aide, la Scuderia n’aurait peut-être pas récupéré le titre des constructeurs. Cette nouvelle campagne 1983 marque la disparition des modèles à effet de sol. De ce fait, pour appuyer un maximum les voitures au sol, les équipes développent d’immenses ailerons. Le pilotage des monoplaces change donc radicalement et bien que la Ferrari soit dérivée de la fameuse 126 C2, le design est tout autre. Pour le premier grand-prix, le français réalise le troisième chrono mais en proie à des vibrations dûes à l’usure des gommes arrière, il ne termine que cinquième. A Long Beach, il se montre encore plus rapide, récoltant sa première pole position en Formule 1. Sa seconde victoire, elle, attendra encore un peu, la faute à un Rosberg un peu trop optimiste. Avant l’épingle, Tambay sort de la trajectoire mais au moment d’y remettre ses roues, le champion du monde 1982 s’engouffre à l’intérieur et accroche la Ferrari qui décolle avant de retomber lourdement sur le sol, moteur calé. Quatrième en France, le cannois sait qu’une pression monumentale l’attendra à Imola, théâtre du grand-prix de Saint-Marin. Devant des tifosi lui demandant de gagner pour Gilles Villeneuve, le pilote de la fameuse n°27 aura fort à faire. Pourtant, il s’immisce à la lutte pour la première place face à Patrese mais lorsque ce dernier commet une erreur aux stands, le français caracole en tête. Problème, son moteur coupe subitement dans certains enchaînements. Pire encore, à quelques tours du but, Patrese revient à la charge et dépasse la Ferrari mais quelques secondes plus tard, l’italien sort de piste ! Patrick Tambay signe alors sa deuxième victoire en Formule 1, à nouveau remplie d’émotion. La foule qui envahit le circuit le porte tel un dieu, son plus beau succès sans conteste. Avec ce triomphe, le français rejoint même les leaders du championnat au classement général. Et s’il pouvait jouer les trouble-fêtes ? Rien d’impossible. Quatrième à Monaco puis deuxième à Spa-Francorchamps, le français se transforme en un véritable prétendant au titre mais les choses vont bien vite changer. A Detroit, alors que le warm-up du dimanche matin est sur le point de débuter, Tambay reste seul à suivre la finale de Roland-Garros et finit par arriver en retard dans son garage. Pour ne rien arranger, sa Ferrari cale au moment du départ mais aucune interruption n’est prononcée. C’est donc l’abandon pour lui, un retrait lourd de conséquences après sa bévue matinale, ce qui lui vaudra de se faire sérieusement tirer les oreilles de la part du Commendatore. Désormais, la bonne ambiance professionnelle au sein de la Scuderia deviendra bien plus tendue. Troisième à Montréal et Silverstone, Tambay commence à se rendre compte de l’avantage pris par son équipier Arnoux, qu’il n’aime pas vraiment. Il sait également que pour maintenir ses chances de couronne, les performances exceptionnelles doivent être au rendez-vous. C’est ainsi que coup sur coup, il signe deux nouvelles poles position à Hockenheim et sur l’Österreichring. Mais cette joie est de courte durée : par deux fois son moteur explose, lui faisant perdre vingt points qui le propulserait facilement en tête du championnat. Deuxième à Zandvoort après un envol catastrophique, il rate le podium à Monza. A Brands Hatch, il chasse la troisième place lorsqu’une de ses roues se bloque. La Ferrari incontrôlable s’encastre dans les barrières. S’en est fini de ses chances de titre. Avant d’entamer la dernière de l’année à Kyalami, Tambay est enfin fixé sur son avenir. Exit la Scuderia, le voilà en direction de Renault avec la difficile tâche d’accompagner le team au losange dans sa quête de sacre, elle aussi. Avec l’envie de bien faire, Patrick obtient la pole position mais un bris de turbo anéantira ses derniers espoirs de succès en rouge. Triste fin. Il terminera quatrième du championnat du monde pilote à dix-neuf points du champion Piquet. Si seulement la mécanique avait tenu…
Après une douloureuse séparation avec la Scuderia, Tambay souhaite redorer son blason en décrochant ce titre qui échappe à Prost et la Régie depuis 1982 mais la tâche s’annonce ardue. Tout d’abord, la nouvelle RE50 n’est pas très bien née mais surtout, elle souffre d'importants problèmes de fiabilité. Le français, couplé à Warwick, en fera trop souvent les frais. Panne d’essence à Jacarepagua puis Kyalami alors qu’il naviguait parmi les leaders, il n’accroche qu’une lointaine septième place à Zolder alors qu’à Imola, lieu de son dernier succès, il se fait percuter par Cheever dès le premier tour. Après quatre courses, il n’a inscrit que le seul petit point de la sixième place au Brésil, qui finira par se transformer en deux unités après la disqualification des Tyrrell un peu plus tard dans la saison. Les choses s’améliorent sur le tracé de Dijon-Prenois avec une sensationnelle pole position et une âpre lutte le lendemain face à Lauda, finalement remportée par l’autrichien. C’est le premier podium du pilote Renault cette année-là mais malheureusement, ce sera le seul. A Monaco, sous des conditions épouvantables, les deux voitures au losange s'accrochent d’entrée de jeu. Le choc est si rude que le cannois s’en retrouve blessé au péroné. Un mois de plâtre plus tard et un grand-prix du Canada manqué, le voilà de retour sur la grille sous le soleil de Detroit. Pas de bol non plus aux Etats-Unis, victime d’un bris de transmission dans la ville industrielle avant de taper le mur, deux semaines plus tard, sur l’impitoyable tracé de Dallas. Sa saison catastrophique A Brands Hatch, les points sont à sa portée mais dans le dernier tour, son V6 Turbo rend l’âme, la faute à une pièce perdue par Piquet lors de son abandon quelques temps auparavant. La ligne d’arrivée, il ne la croisera qu’à trois autres reprises cette année-là, à Hockenheim, Zandvoort et Estoril. Cette douloureuse campagne, autant sur le plan physique que psychique, reste loin des espoirs du début d’année. Ces contre-performances commencent même à inquiéter Renault qui semble de plus en plus envisagé un éventuel retrait de la discipline. Pour 1985, le losange est toujours de la partie et pour débuter, la nouvelle RE60 se montre plutôt impressionnante, même si sa cinquième place brésilienne, à deux tours des leaders, le laisse un peu amer. Avec ses qualités de metteur au point, Tambay s’offre deux podiums d’emblée au Portugal et à Saint-Marin. Mais on le sait déjà, les tricolores ne pourront pas jouer les trouble-fêtes parmi les Lotus et McLaren, bien trop performantes. Les choses iront de mal en pis pour le cannois, victime de nombreux accrochages et autres problèmes de fiabilité. L’arrivée d’une RE60B à mi-saison empira les choses avec une succession d’abandons colossale. Pas de points et une septième place au mieux à l’arrivée à Monza, voilà de quoi décourager le français, à la recherche de nouveaux défis. Carl Haas, le retour…
Team Haas, le fameux qui l’aura fait triompher en Can-Am débarque en Formule 1 quelques mois avant la fin de saison 1985. Pour lancer les hostilités, c’est le champion 1980 Alan Jones qui est choisi avant d’être rejoint par Tambay en 1986. Le châssis Lola est nouveau et malgré le talent des deux pilotes, bien que Jones se soit quelque peu écarté de la F1, réussir d’entrée de jeu sera très compliqué. Mais pour le cannois, c’est surtout l’occasion de retrouver un staff et une manière de faire connue. Malheureusement pour lui, l’histoire tournera au fiasco. Après le retrait du sponsor principal fin 1985, les finances sont au plus bas. De plus, le nouveau V6 Turbo Ford manque de développement et de kilométrage.Les casses se succèdent rapidement, les accrochages se multiplient. L’écurie anglo-américaine ne joue qu’en milieu de peloton et les rares fois où ses pilotes voient l’arrivée, c’est hors des points. A Montréal, Tambay est victime d’une grosse sortie de piste lors du warm-up. Touché aux pieds, il ne peut participer à la course. Les week-ends se suivent et se ressemblent pour les voitures bleue-blanche-rouge mais en Autriche, pour l’avant-dernière sur l’Österreichring, les deux Lola sont plus qu’en forme. Profitant des très nombreuses casses moteur, les deux monoplaces atteignent enfin la zone des points, Jones quatrième, Tambay cinquième. Ce seront ses derniers points en Formule 1. Ses quatres dernières sorties se solderont par deux accrochages et deux non-classification. La dissolution de l’équipe Haas en fin d’année est le coup de massue. Sans volant pour 1987, Patrick Tambay réalise peu à peu que son rêve de F1 commence à prendre fin. A l’issue du grand-prix d’Australie à Adélaïde, le cannois renonce à la monoplace avec toujours cette même envie de relever de nouveaux défis. De 1987 à 1989, il s’initie au rally-raid avec des participations au Paris-Dakar, terminant à deux reprises troisième du général. En 1989, il réintègre le monde des circuits en concourant en Groupe C sur les Jaguar Silk Cut. Avec Jan Lammers, il ne réussit cependant pas à chasser la victoire, ne ramenant qu’un seul et unique podium à Jarama. A la fin de la saison, son histoire avec le sport automobile passe entre parenthèses, du moins, pour le pilotage. D’actionnaire chez Larousse à commentateur pour la radio française, Patrick Tambay démontre encore et toujours son grand intérêt pour la compétition. En 2005 et 2006, il décide de participer aux GP Masters mais ne parviendra jamais à faire mieux que onzième. Le coup de volant est révolu, la retraite bien méritée.
Hélas, Tambay est rapidement diagnostiqué comme porteur de la maladie de Parkinson. Il décèdera en Décembre 2022, laissant derrière lui une empreinte indélébile sur la Formule 1 du début des années 80. Très discret dans les paddocks, il était apprécié de tous ses congénères. Son rôle de remplaçant de Villeneuve en 1982 et 1983 dans une Scuderia meurtrie aura éveillé un intérêt certain pour le français de la part de nombreux tifosi voyant en lui le véritable héritier du grand Gilles, même si le style de pilotage était diamétralement opposé.
Patrick Tambay en chiffres...
Meilleur classement en championnat du monde F1 :
4e (1983)
Grands-prix :
114 (124 engagements)
Victoires :
2
Podiums :
11
Poles Position :
5
Meilleurs Tours :
2