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Jody Scheckter

Les années 70 virent l’éclosion d’un tout jeune talent, discret mais quelques peu fougueux, venu du continent africain : Jody Scheckter.

Avant d’arriver sur le continent européen, berceau de la Formule et des courses automobiles, le jeune Scheckter débuta chez lui, en Afrique du Sud, dans divers championnats régionaux, notamment au volant d’une R8 Gordini. Malgré un sévère rappel à l’ordre pour conduite dangereuse, il accrocha, en 1970, le titre de champion national et s’envola directement pour la Grande-Bretagne pour y intégrer les Formules de promotion. Que ce soit en Formule Ford ou Formule 3, le jeune Jody gagne tout. Ces impressionnants débuts lui offre, pour sa deuxième année sur le vieux continent, une place toute trouvée en Formule 2 grâce à Teddy Mayer, alors patron de McLaren. La monoplace s’avère très mauvaise mais qu’importe, le sud-africain pilote et vite. Sur le circuit de Crystal Palace, il réussit l’exploit de s’imposer malgré sa modeste monture. Le petit monde de la Formule 1 commence alors à s’intéresser à ce petit jeune très talentueux et c’est Chapman, dirigeant de Lotus, qui l’appela en premier, lui proposant un contrat pour 1973. Protégé par Mayer, ce dernier coupa l’herbe sous le pied de son concurrent et offrit, dès 1972, une place en Formule 1 pour la dernière manche de la saison. A vingt-deux ans, soit à peine quatre ans depuis ses débuts en sport automobile, le voici propulsé au premier plan.

A bord de sa McLaren M19A, Scheckter se lance pour son tout premier grand-prix sur le tracé de Watkins Glen. Qualifié huitième, le discret sud-africain marqua directement les esprits, tenant la troisième place durant une bonne partie de l’épreuve. Malheureusement pour lui, une averse soudaine l’expédia dans les graviers et même s’il parvient à repartir, il ne terminera que neuvième. Mais cette performance plus à McLaren qui n’hésita pas à lui préparer une troisième voiture pour quelques manches de la saison 1973. Cette année-là, il court également en championnat de Formule 5000, championnat qu’il remporta après avoir gagné quatre des neuf épreuves de la saison. Au sein de l’écurie McLaren, tout le monde remarque sa discrétion, très semblable à celle de son équipier Hulme, aussi appelé “L’Ours”. De ce fait, le petit jeune reçoit, dans la foulée, le surnom de “L’Ourson” qui le suivra toute sa carrière. Le retour à la F1 se fait chez lui, à Kyalami et une nouvelle fois, le régional de l’étape impressionne. Qualifié troisième à moins de deux dixièmes de la pole de son équipier Hulme, Scheckter hérita même de la tête de l’épreuve après quelques boucles pour son deuxième départ seulement. Si Stewart, Revson et E.Fittipaldi finissent par le dépasser, notamment à cause de ses pneus usés, le sud-africain navigue tranquillement en quatrième position. Mais à deux tours du but, son moteur Cosworth explose. La tristesse est de mise pour le pilote McLaren mais sa performance du jour aura une nouvelle fois démontré qu’il fallait compter sur lui à l’avenir. Il ne manqua d’ailleurs pas de le rappeler en France, se qualifiant second. Le lendemain, un départ canon le propulse en tête et au fur et à mesure que les tours passent, seul E.Fittipaldi semble en mesure de l’inquiéter. Mais dans le trafic, Scheckter est ralenti et le brésilien en profite pour s’immiscer en tête. Ne le voyant pas, le pilote McLaren se rabat sur la Lotus : c’est l’accrochage. Contraint de mettre pied à terre, E.Fittipaldi ne digéra pas cet abandon, allant jusqu’à élever la voix devant le sud-africain pour exprimer son mécontement. L’affaire restera sans suites, du moins jusqu'au grand-prix suivant. A Silverstone, le pilote McLaren perd le contrôle de sa monture dans le premier tour au milieu du peloton. Ne pouvant l’éviter, plusieurs autres voitures le percutent, provoquant un carambolage impliquant neuf bolides. Dès lors, tout le monde le pointe du doigt et le critique, rapportant même sa vraie dangerosité sur la piste. Après ce douloureux épisode anglais, Scheckter ne retrouva le volant d’une Formule que pour l’avant-dernière manche, au Canada. Sur sa McLaren frappée du numéro zéro, une première en catégorie reine, Scheckter démontre à nouveau sa vitesse de pointe avec la troisième place sur la grille de départ. A l’extinction des feux, la piste est humide mais durant quelques boucles, le voici naviguant en seconde place, avant que ses pneumatiques ne se dégradent trop vite. Plus tard, le voici à la lutte avec Cevert. Lors d’une manoeuvre de dépassement, le pilote Tyrrell voit le sud-africain lui fermer la porte : c’est à nouveau l’accrochage. Furieux, le français, boitillant, frappa le casque du pilote McLaren et ce n’est qu’après l’intervention des commissaires que les deux hommes sont séparés. Les erreurs s'enchaînent et les critiques fusent à son encontre. Pour autant, McLaren décide de l’aligner une nouvelle fois à Watkins Glen, pour la dernière de l’année. Cette fois-ci, c’est un bris de suspension qui stoppa sa course prématurément. La saison est terminée et tout ce que le sud-africain aura gagner cette anné-là, c’est une réputation de pilote dangereux. Qui voudrait d’un tel pilote dans son écurie ? Personne, sauf Ken Tyrrell.

C’est donc au sein de l’écurie anglaise que se dirige Scheckter pour l’année 1974. L’équipe, encore meurtrie par le décès de Cevert à Watkins Glen et le départ de Stewart, tente le pari des jeunes talent. A ses côtés, c’est le français Depailler qui l'accompagne sur les grilles de départ. Le début de saison, disputé avec l’ancienne 006 s’avèra catastrophique. Si aucun point n’est inscrit, l’arrivée de la 007 changea la donne. Cinquième en Espagne, “L’Ourson” accrocha ses premiers points en Formule 1 et en Belgique, il s’octroya son premier podium, passant Regazzoni dans le tout dernier tour pour la troisième place. A Monaco, c’est en deuxième position que le sud-africain croise la ligne pour sa première en Principauté. Ces jolies performances redonnent le sourire à Tyrrell qui finira par sauter de joie au soir des qualifications du grand-prix de Suède : ses deux voitures sont en première ligne, Dépailler devant Scheckter. Dès l’extinction des feux, les positions s’échangent et ne bougeront plus jusqu’à l’abaissement du drapeau à damier. Les deux voitures bleues arrivent roues dans roues, signant le doublé pour l’écurie anglaise. Pour son treizième grand-prix, le sud-africain ouvre son compteur de victoires et finit par se replacer au championnat. Après une cinquième, puis une quatrième place aux Pays-Bas puis en France, arriva la course à domicile pour Tyrrell, sur le tracé de Brands Hatch. Les Ferrari sont en verve mais “l’Ourson” les chasse tout au long de l’épreuve. A six tours du but, Scheckter parvient à trouver l’ouverture sur le leader Lauda et file vers son second succès de la saison. Malgré un style de pilotage toujours aussi agressif, le sud-africain se montre évolué par rapport à l’année passée. Le casseur de voiture est désormais en lice pour la couronne mondiale et sa deuxième place sur le terrifiant Nürburgring le place au second rang, à trois points du leader Regazzoni. Malgré un abandon en Autriche sur casse moteur, il retrouve le chemin du podium à Monza avec la troisième place, se retrouvant à un petit point du suisse leader. Tous les espoirs sont permis mais la fin de saison fut des plus tristes. Deux courses, deux abandons. Le sud-africain aurait rêvé mieux et doit s’avouer vaincu, seulement dix points derrière le champion surprise E.Fittipaldi. En 1975, la 007 est de retour. Avec ses très bons résultats, Ken Tyrrell en est très satisfait et décide de l’améliorer avec une nouveauté utilisée par plusieurs écuries : les freins intégrés aux roues. Mais sur les machines bleues, le système fonctionne mal et les deux premières courses seront un calvaire. De nouvelles pièces arrivent à Kyalami, permettant à “l’Ourson” de se qualifier troisième chez lui. Le lendemain, il ne fit qu’une bouchée des deux Brabham et s’envola en tête. Le souvenir de l’abandon si près de l’arrivée en 1973 flotte toujours dans son esprit mais cette fois, le V8 Cosworth tient bon et devant une foule en délire entièrement acquise à sa cause, Scheckter décroche les lauriers. Si ce succès donne du baume au coeur à l’écurie anglaise, la concurrence revient fort, trop fort. La 007 est déjà dépassée et excepté la deuxième place à Zolder, la troisième, malgré son abandon sur accident, à Silverstone et la sixième à Watkins Glen en fin d’année, le pilote Tyrrell ne pu se battre régulièrement pour les points. De plus, le développement de la voiture est arrêté tôt car un nouveau projet est en cours d’élaboration au sein des ateliers Tyrrell : la fameuse P34.

En 1976, Scheckter rempile. Mécontent de sa monture de 1975, il espère une voiture plus correcte pour cette nouvelle saison. Ainsi est dévoilée la Tyrrell P34 et ses six roues. L’idée est discutable mais sur le papier, c’est une merveille d'ingénierie. Pourtant, le sud-africain n’est guère emballé par cette drôle de bête. La préparation de la P34 n’était pas tout à fait terminée en début d’année, c’est la 007 qui reprend du service. Cinquième au Brésil puis quatrième en Afrique du Sud, l’entame est correcte. A Jarama, la Tyrrell à six roues débarque enfin, mais seulement pour Depailler. Toujours pas convaincu par cette étonnante machine, il utilise la 007 pour la dernière fois mais sera contraint de stopper à cause de sa pompe à huile. A Zolder, le sud-africain se voit confier la P34 et ce, jusqu’à la fin de l’année. DIsposant de petites fenêtres pour voir les petites roues avant, la Tyrrell permit à “l’Ourson” de se classer quatrième. Mieux encore à Monaco avec la deuxième place. Le concept aérodynamique semble marcher à merveille et la monoplace est collée à la piste. Le circuit d’Anderstorp, théâtre de son premier succès en Formule 1, est une étape cochée sur le calendrier Tyrrell. La configuration de la piste fait de la P34 la grande favorite et les qualifications ne font que confirmer ces propos. Si le français n’obtient que le quatrième temps, Scheckter réalise la pole, la première de sa carrière. Au départ, Andretti s’envole parfaitement et caracole en tête mais après quelques boucles, la sanction tombe : l’américain a volé le départ et est pénalisé. Le sud-africain retrouve donc le commandement qu’il ne lâchera jamais. Pour la première fois de l’histoire, c’est une monoplace à six roues qui décroche les lauriers, qui plus est, avec Scheckter au volant, lui qui déteste sa monture. Derrière lui, Depailler assure le doublé pour la P34. Tyrrell se rêve alors en champion mais malheureusement pour lui, McLaren et Ferrari sont trop fort. Pourtant, le sud-africain ne cessa d’attaquer, glissant dans les virages avec ses six roues, offrant des images spectaculaires. Après ce triomphe attendu, “l’Ourson” signe de bonnes performances : sixième en France, deuxième en Grande-Bretagne et lors du fameux grand-prix d’Allemagne, les podiums s'enchaînent mais le championnat est déjà hors de portée. Après un gros carton en Autriche, Scheckter pense de plus en plus à son avenir et rappelle à son patron sa non-affection avec la P34 dans laquelle il ne croit plus du tout. Dès lors, son avenir semble se dessiner dans une autre écurie, mais laquelle? Après quatre nouvelles arrivées dans les points, dont une belle deuxième place à Watkins Glen, les pilotes se présentent sur la grille du grand-prix du Japon à Fuji. Le sud-africain le sait, c’est sa dernière course au volant de cette étonnante machine. Une surchauffe plus tard, l’aventure Tyrrell se termine mais le choix de Scheckter est fait. Il décide alors de rejoindre la petite écurie Wolf qui n’a pas vraiment briller malgré son association avec Williams cette année-là. La décision surprend tout le paddock mais personne n’imagine un instant la nouvelle histoire qui va commencer, en 1977.

C’est donc dans l’écurie de Walter Wolf qu’évolue dès à présent Scheckter. En 1977, seule une voiture y est engagée. Les ambitions de la petite équipe ne sont pas élevées mais le sud-africain espère quelques coups d’éclat durant la saison à venir. Pour la première manche en Argentine, il ne se qualifie que onzième. Mais le jour de la course, la voiture semble transformée. La remontée folle débuta dès l’extinction des feux et après trente-huit tours, le voici sur le podium. Devant lui, les deux Brabham souffrent et en moins de six tours, le voici en tête de l’épreuve ! Il ne la quittera plus, remportant son cinquième succès en Formule 1, le premier pour Wolf qui disputait son premier grand-prix ! Certes, les nombreux abandons auront aidé “l’Ourson” dans sa folle escapade, mais son écurie Wolf entre dans l’histoire, devenant la seconde, après Mercedes en 1954, à décrocher les lauriers pour leur première participation. Dans l’avenir, seule Brawn GP réussira cet exploit en 2009. La question est donc de savoir si cette élégante machine noire pourra se battre à la régulière pour la victoire. La course suivante, au Brésil, ne confirma pas ces propos, l’explosion de son Coworth décidant du résultat. Mais à Kyalami, la Wolf refait des merveilles. Cinquième sur la grille, Scheckter convoite un temps la première plac de Lauda mais n’insista pas, préservant sa mécanique pour s’adjuger la deuxième place. A l’étonnement général, sa monture semble bien née. Il le démontra une nouvelle fois à Long Beach, malgré une crevaison tardive, et Jarama, grimpant à deux reprises sur la troisième marche du podium. A Monaco, le sud-africain bondit de la deuxième place pour prendre le commandement à Watson et ne jamais le lâcher. Avec ce second succès, “l’Ourson caracole en tête du championnat, portant son avance à sept point sur Lauda, grand favori pour la couronne mondiale. A ce moment-là, le titre n’est plus un rêve mais l’objectif premier de Walter Wolf. Hélas, la mi-saison fut très douloureuse : quatre abandons en quatre courses, dont deux accrochages. A l’issue de la manche de Silverstone, il n’est plus que troisième au championnat, neuf points derrière l’autrichien leader. En Allemagne, sur le tracé très rapide de Hockenheim, Scheckter réalise la pole position mais la Ferrari du champion du monde 1975 est trop forte et le pilote Wolf se contente de la seconde place. Le trou est désormais fait et malgré la troisième place à Zandvoort et à Watkins Glen, c’est peine perdue. Lauda remporte la couronne mondiale. Déçu de passer si près, le sud-africain sait que sa modeste monture lui aura permit de faire de grands exploits et avec une dernière victoire au Canada, sa place de vice-champion n’est qu’amplement méritée. Fort d’une année riche en performances, il poursuit l’aventure une année supplémentaire. Malheureusement, la concurrence est plus rude et la Wolf n’est plus à son meilleur niveau. Les abandons se succèdent mais à quelques rares moments, Scheckter brilla. A Monaco, il réalise une solide remontée, grimpant sur la troisième marche du podium. La récolte des points se poursuit en Espagne puis en France, avant de retrouver une nouvelle fois le top 3 en Allemagne avec la deuxième position. Après deux contre-performances, le sud-africain renoua avec le podium lors des deux ultimes manches, troisième à Watkins Glen, deuxième à Montréal. Le pilote Wolf le sait, sa voiture n’est pas assez fiable et performante pour jouer le titre. A la fin de la saison 1978, il choisit donc de voler vers une autre écurie : la Scuderia Ferrari.

Associé à Villeneuve, tout le monde s’attend à voir une Scuderia voler en éclat. D’un côté, le fougueux québécois, de l’autre, le discret mais performant sud-africain. L’entente entre les deux pilotes s'annonçait difficile et pourtant, les deux hommes s’entendirent à merveille. 1979 vit le développement des voitures à effet de sol et chez Ferrari, c’est la 312 T4 qui est inventée. Si elle n’apparait que lors du troisième meeting, elle s’avéra être la machine à battre d’emblée. A Kyalami, les deux bolides rouges font la course en tête mais un orage interrompt l’épreuve. Si Villeneuve repart en pneumatiques rainurés, Scheckter choisit les slicks, tenant très bien le rythme de son équipier. Malgré un début de crevaison en vue de l’arrivée, le vice-champion 1978 savoura sa seconde place, derrière son équipier canadien. Il récidiva en Espagne mais c’est en Belgique que le championnat pris une nouvelle tournure. En s’imposant pour la première fois sur une Ferrari, “l’Ourson” remonte à égalité de points face à Laffite et se place idéalement pour la suite de la saison. A Monaco, il décroche une nouvelle pole position qu’il convertira le lendemain en victoire, défendant sa place de leader tout le long de l’épreuve face à Regazzoni et sa Williams revenue en force. C'est d’ailleurs ces dernières qui feront office de favorites pour la fin de saison mais le sud-africain ne baissa pas les bras et après une septième place hors des points lors du grand-prix de France, le voici toujours dans le top 6. Le casseur de voiture qu'il était au début de la décennie a bien appris de ces erreurs et s’engagea dans le même chemin pris par Lauda deux ans plus tôt : la constance et la fiabilité. Jusque là, sa 312 T4 ne l’a jamais trahi mais en 1974, sa Tyrrell était fiable elle aussi avant la fin de saison désastreuse. Mais chez les rouges, il n’en fut rien. Cinquième à Silverstone puis quatrième à Hockenheim et sur l’Österreichring, Scheckter retrouve le podium à Zandvoort, là où son équipier détruisit sa monture en roulant trop vite avec un pneumatique crevé. En arrivant à Monza, le sud-africain à de grandes chances d’être couronné. Chez Ferrari, la stratégie est claire : Villeneuve ne doit en aucun cas empêcher la victoire de son équipier. Qualifié troisième, Scheckter prit rapidement le commandement et après un passage au second rang derrière Arnoux, la casse du moteur Renault lui permit de récupérer le commandement. Les tours passent et les 312 T4 s’envolent. Si Villeneuve se rapproche du sud-africain, ce dernier, par amitié, ne l’attaquera jamais. En franchissant la ligne d’arrivée en tête, “l’Ourson” s’empara de la victoire, mais surtout, d’une première étoile mondiale. Les tifosi sont en liesse : la Scuderia est championne du monde et le champion pilote une Ferrari ! A vingt-neuf ans, le voici auréolé d’une première étoile mondiale, lui qui quelques années auparavant, manqua le titre à cause de stupides erreurs et de problèmes de fiabilité. La fin de saison fut sans histoire et l’écurie italienne se pencha sur 1980. Pour cette nouvelle saison, leurs pilotes disposent de la 312 T5 mais rapidement, les homme de Maranello se rendent compte du fossé qui les séparent de la concurrence. En plus de cela, Scheckter paraît démotivé, moins intéressé malgré sa prise de pouvoir à l’association des pilotes. La saison est noire pour le sud-africain qui n'accrocha que deux malheureux points à Long Beach. A la mi-saison, et sans réelle surprise, il annonça son retrait de la Formule 1. Lors de l’avant-dernière course au Canada, il ne parvient même pas à se qualifier, sa seule non-qualification en catégorie reine. Sa dernière course à Watkins Glen sera sans histoire. A trente ans, le voici jeune retraité.

En 1981, le casque est raccroché pour de bon. Scheckter finira par totalement changer de branche, montant un important complexe de culture bio qu’il fait tourner encore aujourd’hui. “L’ourson” pris également en main la carrière de ses deux garçons en sport automobile, sans réel succès. Chez lui, le sud-africain expose fièrement sa 312 T4 avec laquelle il décrocha le titre en 1979. Un titre qui fut le dernier pour la Scuderia avant le premier remporté par M.Schumacher en 2000, vingt-et-un ans après Scheckter...

Jody Scheckter en chiffres...

Meilleur classement en championnat du monde F1 :

Champion du monde (1979)

Grands-prix :

112 (114 engagements)

Victoires :

10

Podiums :

33

Poles Position :

3

Meilleurs Tours :

5

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