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Jacky Ickx

S’imposer dans plusieurs championnats, cela représente un défi de taille dont seuls certains pilotes peuvent se targuer. Jacky Ickx en est un très bon exemple.

Le natif de Bruxelles démarra sur deux roues dans les années 60 avant de passer aux voitures avec divers championnats de voitures de tourisme et d’endurance. En 1965, un certain Ken Tyrrell l’engagea en F3. Les performances sont impressionnantes et Ickx gravit un échelon pour arriver en F2. Là encore, il fait ses classes, avant d’obtenir le titre de champion d’Europe en 1967. Cette même année, il se retrouve confronté aux terribles Formule 1, sur le terrible Nürburgring, à bord de sa Matra F2. Et malgré la puissance supérieure des voitures de la catégorie reine, le jeune belge réalisa le troisième temps des essais, une véritable prouesse. Avant la fin de la saison, il trouve un volant au sein de l’écurie Cooper Maserati pour les deux dernières courses. Il décrocha d’ailleurs son premier point lors de sa première course au plus haut niveau à Monza.

Des 1968, la Scuderia Ferrari ose et recrute Ickx. Après deux abandons en ouverture de championnat, le belge s’élança de la première ligne chez lui à Spa avant de monter sur son premier podium. En France, il s’adjugea sa première victoire sous un déluge intense, déluge qu’il rencontra en Allemagne alors qu’il ne disposait pas de visière sur son casque, ce qui ne l’empêcha pas de terminer juste au pied du podium. Avec deux autres podiums en Grande-Bretagne et en Italie, Ickx aurait pu se mêler à la bataille pour le titre mais un accident au Canada lui brisa une jambe, lui faisant manquer deux épreuves. Le rendez-vous est pris pour l’année suivante, mais chez Brabham cette fois-ci.

Après trois abandons et une cinquième place, sa saison démarra réellement en France avec une nouvelle troisième place finale, puis la seconde en Grande-Bretagne, avant de retrouver le chemin de la victoire au Nürburgring puis au Canada. Cet enchainement de bons résultats permet au Belge d’engranger de nombreux points pour le championnat. Il termina second, loin derrière Stewart et sa Matra. L’aventure en Formule 1 continua l’année suivante … chez Ferrari ! Entre temps, le belge dispute de nombreuses classiques d’endurance. Cette même année, il empocha ses premiers 24 Heures du Mans au volant du Ford GT40.

De retour à Maranello, le début de saison ne démarra pas comme il le voulait avec à nouveau trois abandons consécutifs. Le plus notable reste celui de Kyalami où, percuté par une BRM, il dû s’extraire par ses propres moyens du brasier créé par les deux monoplaces aux réservoirs percés. Malgré quelques brûlures, il inscrivit un nouveau podium à Zandvoort avant de prendre la seconde place en Allemagne puis la première en Autriche. En lice pour le titre face à Rindt, le belge sait qu’il doit s’imposer à toutes les manches restantes sans que son adversaire ne marque de points. Hélas, Rindt se tua à Monza, laissant le chemin libre à Ickx vers le titre. Mais le belge ne voulut pas. Malgré deux ducroires sur les trois dernières épreuves, il avouera ne pas vouloir remporter le titre en mémoire à son défunt concurrent. Pour la seconde année consécutive, le belge termina vice-champion.

Les trois années qui suivirent virent les monoplaces rouges régresser dans le classement. Après une bonne entame de saison en 1971 et une victoire à Zandvoort, le manque de fiabilité le fait abandonner à de nombreuses reprises. Le constat est le même en 1972 et 1973. Ickx décrocha son ultime victoire en Formule au Nürburgring en 1972. Il courut même la dernière course de l’année 1973 dans un baquet Williams tandis qu’il disputa le grand-prix d’Allemagne sur une McLaren.

En 1974, nouveau changement. Le belge signa pour deux ans dans l’écurie de Chapman : Lotus. Hélas, les voitures noire et or ont perdu de leur superbe et comme pour la Scuderia, les performances sont décevantes. Avec une seconde place au grand-prix d’Espagne 1975, Ickx décida de s’intéresser d’encore plus prêt aux courses d’endurance, courses dont un bon nombre fut déjà inscrit à son palmarès. Pour autant, il poursuivit sa carrière en Formule 1, tout d’abord chez Williams, puis Ensign, avant de terminer chez Ligier quatre ans plus tard, en 1979, en ne disputant que peu d’épreuves lors de ces dernières saisons et ce, sans aucun résultat probant. Sa carrière en Formule 1 s’acheva en 1979 sur le circuit de Watkins Glen.

Mais ses mauvaises performances en Formule 1 furent rapidement éclipsées par ses innombrables coups d’éclats dans d’autres championnats. Six fois vainqueurs de la classique mancelle, il s’imposa tout autour du globe, dans le championnat des voitures de tourisme, en passant par le Can-Am et même le rally-raid avec une victoire notable sur le Paris-Dakar en 1983. En 1984, alors qu’il est directeur de course du grand-prix de Monaco, il décide d’arrêter la course, noyée sous des trombes d’eau. Ce dernier fut vivement critiqué pour cette décision puisque c’est bien cette course qui vit l’éclosion d’un talent qui ne put l’emporter : Ayrton Senna.

Jacky Ickx en chiffres...

Meilleur classement en championnat du monde F1 :

2e (1969, 1970)

Grands-prix :

114 (123 engagements)

Victoires :

8

Podiums :

25

Poles Position :

13

Meilleurs Tours :

14

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