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Clay Regazzoni

Il fut l’un des pilotes en vogue des années 70 mais l’ombre de celui qui il fit grimper au sommet l’emporta à tout jamais.

Clay Regazzoni débuta la compétition automobile chez lui, en Suisse. L’interdiction des courses sur circuits après le tragique accident du Mans en 1955 l’oblige à concourir en course de côte, seule épreuve autorisée dans le pays. Après avoir connu le succès, il décide de gravir des échelons afin de se retrouver en F3 dès 1965, puis la F2 en 1968. En 1970, alors qu’il court toujours en F2, il se voit attribuer un volant de titulaire au sein de la prestigieuse Scuderia Ferrari en Formule 1.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le coup de volant du suisse en épata plus d’un. Fort de deux quatrièmes places pour ses deux premiers grands-prix, il monte sur son premier podium en Autriche avant de s’imposer à Monza pour son cinquième grand-prix dans la catégorie reine. Ces bons résultats lui permirent de terminer troisième du championnat, derrière Ickx et le défunt Rindt. Les espoirs sont grands pour la saison suivante mais la voiture fut bien loin des espérances. Trois troisièmes places mais tout de même sept abandons en onze manches, bien maigre récompense. 1972 fut une répétition de la saison précédente. Quelques coups d’éclats par ci par là mais dans l’ensemble, des résultats décevants. A contrario, le suisse s’impose en championnat des voitures de sport lors des 1000 km de Monza sur une Ferrari 312 PB. Malgré cette victoire italienne, le voilà remercié par la Scuderia à la fin de la saison.

Regazzoni trouve alors refuge chez BRM, écurie des premiers plans dans les années 60, mais en déclin depuis quelques saisons. Le suisse fit équipe avec un certain Lauda, petit prodige du pilotage. Pour la première course en Argentine, le suisse décrocha la pole mais ce fut la seule statistique notable de la saison. Pas mieux que sixième, le suisse fut sauvé par Hailwood, pilote Surtees, du brasier entourant sa BRM lors du grand-prix d’Afrique du Sud. A l’issue de la saison, et contre toute attente, le voici rappelé par la Scuderia Ferrari. Le suisse ne refusa pas. Il alla même jusqu’à demander l’association avec son équipier Lauda pour les saisons suivantes.

Le suisse ne tarda pas à montrer à la Scuderia qu’il est le meilleur choix possible. Sept podiums en quinze courses, dont une superbe victoire sur le terrifiant Nürburgring, Regazzoni n’avait rien perdu de son coup de volant. Mieux, il occupa la tête du championnat à quelques courses de la fin de la saison. Mais en Italie, une fuite d’huile sur sa monture rouge le contraint à l’abandon. A une course du but, Regazzoni et Fittipaldi disposent du même nombre de point. C’est à Watkins Glen que tout se décida. Le grand-prix fut marqué par le triste et cruel accident de Koinigg. La lutte pour le titre tourna court : les Ferrari usèrent énormément leurs pneus, Regazzoni termina onzième, à 4 tours du leader. Fittipaldi quatrième, le voici champion du monde pour la seconde fois de sa carrière. Terminant vice-champion, le suisse compte bien renverser la tendance l’année suivante. C’était sans compter sur son équipier autrichien. Lauda rafla tout en 1975, ne laissant que la victoire à Monza à Regazzoni. Rebelote en 1976. L’absence de l’autrichien sur les circuits à la suite de son terrible accident n’y changeront rien, Regazzoni ne signa qu’une seule victoire en 1976, sa dernière avec Ferrari. L’écurie italienne qui, une nouvelle fois, le remercia à l’issue de la saison. Regazzoni s’en alla alors chez Ensign, une petite écurie sans grand palmarès.

Hélas, comme il pouvait s’y attendre, la voiture est médiocre. Deux fois cinquième, le suisse quitta l’écurie anglaise pour Shadow pour la saison 1978 mais les performances empirèrent, Regazzoni se retrouvant non-qualifié cinq fois lors de cette seule et unique campagne 1978. Il trouva refuge chez Williams en 1979. Nouveau regain de performance au sein de l’écurie anglaise. Le suisse s’imposa en Grande-Bretagne, la première victoire pour le compte de l’écurie de Grove. Mais une nouvelle fois, il fut évincé de chez Williams et retourna chez Ensign pour l’année 1980. Mais à Long Beach, sa voiture fonça tout droit dans un mur en béton. Regazzoni fut touché à la colonne vertébrale. C’est la paraplégie, synonyme de fin de carrière en Formule 1.

Le suisse s’engagea lors de quelques courses, ne pilotant qu’avec des commandes au volant, comme lors du Paris-Dakar ou les 12 Heures de Sebring. Il commenta également les grands-prix pour la télévision suisse. Regazzoni trouva la mort lors d’un accident de la route en 2006, il avait 67 ans.

Clay Regazzoni en chiffres...

Meilleur classement en championnat du monde F1 :

2e (1974)

Grands-prix :

132 (140 engagements)

Victoires :

5

Podiums :

28

Poles Position :

5

Meilleurs Tours :

15

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