Juan-Pablo Montoya
Le vingt-et-unième siècle vit l’arrivée, en Formule 1, en sports automobiles, d’un colombien qui ne laissa personne indifférent : Juan-Pablo Montoya.
C’est chez lui que le colombien démarra sa carrière en sports mécaniques. Débutant en karting à l’âge de cinq ans, et poussé par son père, le jeune Montoya ne tarda pas à se faire un nom dans son pays d’origine. C’est donc logiquement qu’il rejoint le vieux continent pour y faire ses classes en F3 britannique avant de courir dans le championnat international de F3000, au sein de l’équipe d’Helmut Marko. Après avoir perdu le titre pour un point et demi face à Zonta, le voilà chez Super Nova, écurie de pointe dans cette campagne relevée. Cette fois, c’est la bonne. Avec quatre victoires, le colombien arrache la couronne, neuf points devant son équipier et adversaire direct Heidfeld. Ces performances lui ouvrent dès lors les portes de la Formule 1, chez Williams, mais seulement en tant que pilote essayeur. S’il débarqua en Europe pour s’améliorer, c’est en Amérique que se déroule son année 1999. En effet, Frank Williams décida d’engager R.Schumacher et Zanardi pour la dernière du millénaire, obligeant Montoya à disputer le championnat de CART afin d'engranger plus d’expérience. Drôle de méthode qui finira pourtant par payer...
En débarquant dans le championnat américain, Montoya découvre d’emblée un type de circuit encore inconnu pour lui : les ovales. Au sein de l’équipe Chip Ganassi, le colombien prend rapidement ses marques et lors de la troisième course, sur le tracé urbain de Long Beach, il décroche son premier succès. Après cette victoire sur un tracé historique, le colombien réitère son exploit dès la manche suivante sur le Nazareth Speedway, puis lors de la seule manche sud-américaine du championnat, au Brésil. Mais le milieu de saison s’annonça plus compliqué que prévu et malgré un nouveau triomphe à Cleveland, le pilote de la monoplace Target rouge voit revenir assez fort son rival Franchitti. Le réveil se fait lors du dernier quart de championnat, remportant coup sur coup, les courses de Mid-Ohio, Chicago et Vancouver. Bien replacé au classement, Montoya découvre, à Laguna Seca, une face terrible du sport automobile : les accidents mortels. Lors des essais, le pilote uruguayen Gonzalo Rodríguez perd la vie lors d’une grosse sortie de piste. La saison touche à sa fin et à une épreuve du but, c’est Franchitti qui mène la danse mais tout est encore possible. Mais une nouvelle fois, c’est la tragédie qui toucha le monde du CART. Au dixième tour, Greg Moore percute violemment le mur, se tuant sur le coup. Aucun pilote n’est informé de la catastrophe actuelle et la manche se dispute comme si de rien était. Le colombien croisa la ligne en troisième place, son rival anglais dixième. De ce fait, les deux pilotes terminent à égalité de points et c’est donc au nombre de victoires qu’ils sont départagés. En plus du titre de rookie de l’année, Montoya s’adjuge le titre pilote, un exploit réalisé six ans plus tôt par un certain Nigel Mansell. Pourtant, le coeur n’est pas à la fête, un second ami disparaissant en quelques semaines. Avec cette couronne en poche, Frank Williams ne tarda pas à le rappeler pour lui offrir le volant de l’une de ses monoplaces pour la saison 2000. Après l’année ratée de Zanardi dans l’écurie de Grove, l’occasion est rêvée. Problème : le contrat du colombien auprès de la Chip Ganassi porte sur deux ans. Il faudra donc patienter pour le voir en Formule 1. Avec un nouveau châssis Lola couplé à un moteur Toyota, les espoirs de reconquête sont grands. Hélas, la fiabilité en décida souvent autrement. Malgré trois victoires, les problèmes s'enchaînent et le classement empati. Il ne terminera que neuvième du championnat, loin d’une seconde étoile. Pour autant, sa saison n’est pas totalement noire. En effet, avec l’aide de Chip Ganassi, il s’engage pour les 500 Miles d’Indianapolis, s’élançant depuis la seconde place avant de mener une grande partie des tours. Après un ultime dépassement à vingt boucles du but, le colombien remporte la course la plus rapide du monde, mettant un premier pied vers la fameuse triple couronne : Indianapolis, Monaco, Le Mans.
Une fois le contrat Chip Ganassi remplit, l’ascension vers la Formule 1 était évidente. Comme promis, Frank Williams lui offre le volant d’un de ses bolides, motorisé par BMW depuis 2000, malgré la découverte d’un jeune talent britannique : Jenson Button. Si la première saison du motoriste bavarois s'apparenterait à une année test, 2001 doit être la confirmation. Aux côtés du colombien se trouve le frère du désormais triple champion du monde allemand, Ralf Schumacher. Les débuts sont tumultueux, Montoya renonçant lors des quatre premières épreuves du championnat, pourtant, c’est lors de l’une d’entre elle qu’il se forgea un nom, le fameux grand-prix du Brésil. Parti quatrième, il se lança rapidement à la poursuite du Baron Rouge, effectuant un dépassement d’anthologie dans le premier virage, pour le plus grand bonheur de son équipe. Malheureusement, un accrochage avec Verstappen, pourtant attardé, mit fin à cette course extraordinaire. La délivrance arrive en Espagne où après une course sage, il profite de l’abandon dans le dernier tour de Häkkinen pour grimper au second rang, synonyme de premier podium en Formule 1. La Williams-BMW s’améliore et parvient à chasser les Ferrari pour la gagne. En Autriche, les deux machines bleues et blanches prennent la tête dès le départ. Après quelques boucles, R.Schumacher renonce sur problèmes de freins, laissant Montoya seul leader. C’était sans compter sur l’autre Schumacher, Michael, qui se rapprocha très vite du petit colombien. Au seizième tour, l’allemand tente de dépasser par l’extérieur mais la Williams tire tout droit et les deux voitures foncent dans les graviers. Cette erreur coûta probablement un autre succès pour le clan anglais, qui finira par rapidement arriver à Montréal, grâce à R.Schumacher. Les performances de Montoya sont en deçà de celles de son équipier et la mauvaise fiabilité du bloc allemand n’améliore pas les choses. A Hockenheim, il parvient à accrocher sa première pole position mais en course, son moteur le trahi une nouvelle fois. Il faudra attendre Monza pour que le colombien vive enfin son heure de gloire. Dans un contexte lourd marqué par les attentats du 11 Septembre et par le terrible accident de Zanardi en CART, le pilote Williams réalise sa troisième pole position, après Spa-Francorchamps deux semaines auparavant. Cette fois-ci, rien ne l’empêche de remporter son premier grand-prix en Formule 1. Il termine la saison au sixième rang du championnat et sait que les progrès de sa monture ne sont que bénéfiques pour l’année suivante. C’était sans compter sur la supériorité incroyable de la Ferrari F2002. Cette saison-là, tout le monde est contraint de faire de la figuration tant la machine italienne est devant. Si R.Schumacher gagne le deuxième rendez-vous de l’année, les Williams ne remonteront plus sur la première marche du podium. Pourtant, avec sept poles position, Montoya s’affirma comme un redoutable concurrent, notamment à Monza, où il signa le tour le plus rapide de l’histoire. Son début de saison fut aussi marqué par deux accrochages avec M.Schumacher, l’un en Malaisie, l’autre au Brésil. Tout le monde se tourne finalement vers 2003, l’année Montoya. Avec la FW25, Williams parvient à retrouver le chemin du succès, mais elle n’est pas la seule. Pour la manche d’ouverture en Australie, c’est Raikkonen qui l’emporte sur sa McLaren, juste devant le colombien. Mais cette performance mit du temps à être rééditée, la faute à un chassis pas encore au point. Dès lors, les Ferrari et McLaren prennent les devants. Même la modeste Jordan de Fisichella parvient à s’imposer avant les Williams. Mais à Monaco, les problèmes sont réglés. Les deux machines bleues et blanches mènent la danse et après l’abandon de R.Schumacher, seul Montoya porte les espoirs de son équipe jusqu’à l’arrivée. Avec cette victoire en principauté, le colombien fait un nouveau pas vers la fameuse triple couronne après son succès à Indianapolis trois ans auparavant. La déclic avait eu lieu et lors des sept manches suivantes, le pilote Williams grimpe constamment sur le podium. Avec des pneumatiques Michelin meilleurs que les Bridgestone, l’écurie de Grove se plaça comme la plus performante par forte chaleur. La canicule de 2003 aura donc fait du bien aux hommes de Frank Williams. D’autant plus que le colombien ne se trouve qu’à trois petits points de M.Schumacher à deux courses du but. Mais à Indianapolis, tout bascule. Alors qu’il luttait face à Barrichello, Montoya accrocha la Ferrari et l’envoya dans les graviers. Pénalisé, il ne remontera qu’en sixième position. Classé à dix points du quintuple champion allemand, ses espoirs de titre étaient définitivement envolés. Celui des constructeurs ne l’était pas encore et après un magnifique départ, suivi d’un dépassement osé sur Barrichello avant Spoon, le colombien mène la course, enfin jusqu’à ce que son moteur lâche à la mi-course. Les couronnes étaient proches mais M.Schumacher et la Scuderia Ferrari auront finalement tout raflé. De plus, lors du grand-prix de France, Montoya, énervé par le déroulement de l’épreuve et par la stratégie de son équipe concernant l'ordre des pilotes, laisse éclater sa colère à la radio. Cet incident marqua le divorce entre le colombien et son écurie. A l’issue de la saison 2003, il annonce son arrivée chez McLaren à partir de 2005. Le futur lui donna raison. La monoplace de 2004, si elle impressionne avec son drôle de museau, ne peut se battre pour la victoire. Pire encore, les BAR s’annoncent en seconde force du plateau, derrière les intouchables Ferrari F2004. A Monaco alors que l’épreuve était neutralisée par la voiture de sécurité, Montoya percuta M.Schumacher dans le tunnel, provoquant l’abandon du pilote de la Scuderia. Aux Etats-Unis, un problème lors de la procédure de départ l’oblige à effectuer un sprint vers son garage pour prendre le volant du mulet mais malheureusement pour lui, cette manoeuvre était interdite. Les performances ne sont pas vraiment au rendez-vous mais lors de la dernière épreuve de la saison, le colombien retrouve enfin le chemin de la victoire. De quoi conclure sa carrière avec Williams sur une bonne note.
Après un passage plutôt réussi chez Williams, le voici désormais dans une autre écurie historique : McLaren-Mercedes. Avec le changement de réglementation, notamment au niveau des pneumatiques, la lutte pour la tête s’annonce très serrée. Malgré deux mauvaises qualifications lors de l'entame de saison, les points sont à la clé. Plus surprenant encore, les Ferrari ne semblent pas à la fête et si la MP4/20 semble performante, la Renault R25 l’est encore plus. Mais alors que le grand-prix de Bahreïn se profilait, coup dur pour le colombien : une blessure lors d’un match de tennis, ou lors d’un accident de motocross comme l’annonce certaines rumeurs, l’oblige à déclarer forfait pour deux rendez-vous. Après seulement deux courses, l’entente avec Ron Dennis est déjà bien mauvaise. Le retour en Espagne se fera dans le fond de top 8, loin de son équipier Raikkonen, vainqueur en Catalogne et en principauté. A Montréal, Montoya est enfin dans le coup mais un feu rouge non-respecté dans les stands le conduira à la disqualification. Après neuf épreuves, le colombien pointe à plus de cinquante points du leader Alonso, presque quarante derrière son équipier finlandais. Mais à Silverstone, c’est le déclic. Sa blessure ne se fait plus sentir et sa monture se montre de plus en plus véloce. Il décroche sa première victoire en gris, à domicile pour son équipe, avant de mener une course incroyable en Allemagne, où il termina deuxième après s’être élancé dernier, gagnant neuf places lors de la première boucle. Troisième lors du premier grand-prix de Turquie, il accroche une nouvelle pole et une nouvelle victoire à Monza et ce, malgré un pneumatique en très mauvais état. Avec ce regain de forme, McLaren est désormais toute proche de glaner le titre constructeur face à Renault. Après un abandon à Spa-Francorchamps, percuté par Pizzonia, le colombien saisit sa chance au Brésil, remportant sa septième victoire en Formule 1, sa dernière. Si Alonso devient champion du monde, le titre constructeur n’est pas encore joué. A Suzuka, Montoya se fait violemment sortir lors du premier tour mais fort heureusement pour son équipe, Raikkonen effectue une course magistrale en s’imposant depuis la dix-septième place sur la grille. La couronne se dispute donc lors de l’ultime manche, à Shanghaï. Mais en plein grand-prix, c’est la catastrophe : une plaque d’égout se détache d’un vibreur et explose une partie du plancher de la voiture du colombien. En renonçant, McLaren offre à Renault son premier titre constructeur après une rude bataille tout au long de la saison. Désormais, tous les espoirs se portent sur 2006. Avec la MP4/21 grise et rouge, l’écurie anglaise espère chiper la vedette au clan français. Il n’en fut rien. En Australie, Montoya perd le contrôle de sa monture lors du tour de chauffe et après une belle remontée, bien aidé par les nombreux abandons, il parvient à accrocher quelques points. Quatrième en Malaisie, puis troisième à St-Marin, la saison débutait pourtant assez bien. Mais tout tourna au vinaigre à partir du grand-prix d’Europe. Après une casse moteur, un stupide tête-à-queue en Espagne le contraint à renoncer. L’ambiance entre Montoya et Ron Dennis devient de plus en plus tendue et même si le colombien termine second à Monaco, il percute bêtement Rosberg à Montréal. A Indianapolis, le colombien provoque un important carambolage au départ. Il heurta son équipier, provoquant son abandon, mais aussi l’accident du régional de l’étape Speed et la spectaculaire cabriole de Heidfeld. Cette fois, s’en est trop. McLaren décida de se séparer immédiatement du colombien, suscitant un étonnement général dans le petit monde de la Formule 1. Mais à peine une semaine plus tard, le colombien annonce son retour au sein du team Chip Ganassi, non pas en Indycar, mais en NASCAR. C’est le début d’un nouveau chapitre pour Montoya.
Après trois courses d’apprentissage en seconde division en 2006, le voici en Nextel Cup, première division de la NASCAR, en 2007. Mais avant de débuter la longue saison sur sa Dodge n°42, le colombien participe aux 24 Heures de Daytona qu’il remporta pour sa première participation au volant d’une Lexus. Pour son premier Daytona 500, il termine dix-neuvième sur quarante-trois pilotes, un bon premier résultat sur ce superspeedway. Disputant quelques manches de la Busch Series, la catégorie inférieure, Montoya assura son premier succès à Mexico. Son heure de gloire arriva à Sonoma sur le premier circuit routier de la saison. Tout le monde le savait avantagé sur ce type de tracé et après une médiocre qualification, il remonta un à un ses concurrents pour s'adjuger son premier drapeau à damier en NASCAR Nextel Cup. Avec trois top 5 et six top 10, le colombien termina vingtième du championnat, auréolé du titre de Rookie de l’année. Après une saison 2008 plus compliquée, tout de même marquée par sa seconde victoire aux 24 Heures de Daytona, l’équipe de Chip Ganassi annonce sa fusion avec le team Earnhardt et son passage à Chevrolet. Cette année-là, Target devient le sponsor principal de Montoya, qu’il garda jusqu’à la fin de sa carrière en stock car. Une nouvelle fois, le colombien participe au double tour d’horloge américain échouant à moins de deux dixièmes de la victoire, le plus faible écart observé à Daytona. En NASCAR, désormais appelé Sprint Cup, le colombien réalise une année incroyable. Avec de nombreux top 10 à son actif, le pilote de la n°42 se place idéalement au championnat et vise le “Chase”, les play-offs de la NASCAR. Après une pole position à Talladega et une course dominée mais perdue sur la fin à Indianapolis, le colombien atteint le groupe de douze prétendants au titre suprême. Les débuts sont remarquables et le colombien pointe à la troisième place du championnat mais lors des quatre dernières courses, les espoirs s’envolent. Pris dans plusieurs incidents, Montoya ne peut lutter pour la couronne et s’incline finalement en huitième position finale, son meilleur classement à ce jour. En 2010, l’année est moins bonne que la précédente mais à Watkins Glen, second tracé routier du calendrier, le colombien réalise une solide prestation, menant la quasi-totalité des tours, gagnant pour la deuxième fois en NASCAR Sprint Cup, devenant le seul et unique non-américain à s’imposer à deux reprises dans la plus haute division. Mais les années se suivent et ne se ressemblent pas. Montoya ne retrouvera plus la Victory Lane ni le Chase. Ses quelques poles positions n’y changeront rien, le pilote Chevrolet se retrouve trop souvent au coeur des “Big One”, le privant de gros points pour le championnat. En 2012, lors du Daytona 500, une étrange rupture de suspension le catapulte dans un véhicule d’intervention équipé d’un moteur d’hélicoptère. Si la voiture n°42 est détruite, la souffleuse l’est aussi. Pire, le réservoir de carburant de cette dernière se déchira lors de l’impact, éjectant tout le liquide sur la piste, qui ne tarda pas à s’embraser. Une image impressionnante, fort heureusement, sans blessés. 2013 est la dernière année complète de Montoya en stock car. Les performances ne sont pas aussi bonnes que les saisons précédentes mais à Richmond et Dover, le colombien passa tout proche de la première position, s’inclinant dans les ultimes boucles lors des deux épreuves. Le contrat avec Chip Ganassi n’étant pas renouvelé, les rêves de champion NASCAR s’éclipsent par la même occasion. A noter son troisième succès lors des 24 Heures de Daytona cette même année. Mais si sa carrière en NASCAR semble prendre fin, l’envie de piloter, et vite, est-elle toujours présente.
Et c’est vers le grand Roger Penske que se tourna Montoya, non pas pour de la NASCAR, mais bel et bien pour de l’Indycar. Après treize ans d’absence, le colombien retrouve le volant d’une monoplace américaine et très rapidement, les réflexes reviennent. Après une cinquième place aux 500 Miles d'Indianapolis, il remporte la manche de Pocono et se classe quatrième au championnat pilote. La bataille Penske-Chip Ganassi fait à nouveau rage en 2015 et pour la manche d’ouverture, c’est Montoya qui grimpe sur la plus haute marche du podium. Il réitérera cette performance lors de LA course de l’année, les fameux 500 Miles d’Indianapolis. Malgré une entame d’épreuve compliquée, le colombien remonta jusqu’en tête pour s’offrir, quinze ans après, l’une des plus prestigieuses victoire qu’un pilote puisse accrocher. La suite de la saison sera plutôt bonne et régulière mais à Pocono, le drame touche encore l’Indycar. Justin Wilson perd la vie après qu’un élément de carrosserie ne vienne frapper son casque à vive allure. Cet incident marqua l’ensemble du peloton, déjà touché en 2011 par la mort de Wheldon en 2011, mais surtout Montoya, voyant deux de ses amis disparaître seize ans auparavant. En arrivant à Sonoma pour la dernière manche, le pilote Penske a des grandes chances d’attacher une nouvelle couronne à son palmarès. C’était sans compter sur Dixon qui glana, sur le fil, le titre promis au colombien pour… zéro point ! Comme en 1999, c’est donc sur une égalité parfaite que se conclut le championnat, à l’avantage du néo-zélandais cette fois-ci. C’est d’ailleurs la seule fois dans l'histoire de ce sport qu’un pilote gagne, mais également perde, sur une égalité parfaite de points. En 2016, la manche de St Petersbourg est encore dans sa poche mais Montoya s’avoue vite dépassé. Il ne remporta plus une seule course et sans surprises, Penske annonce ne pas reconduire le colombien pour l’année suivante mais l’aventure entre les deux n’est pas vraiment terminée. Finalement, elle ne fera que débuter.
Si Montoya quitte l’Indycar sur un dernier 500 Miles en 2017, il poursuit l’aventure Penske dans le championnat d’endurance américain IMSA, à bord d’un prototype Acura. Après deux ans de mise au point, les premiers résultats apparaissent, les succès aussi. Au terme de la saison, le colombien gagne, avec son coéquipier Cameron, le championnat face aux véloces Cadillac et Mazda. Un an plus tôt, c’est en Sarthe que le colombien se trouvait au mois de Juin, pour courir la dernière classique qu’il n’a pas encore glané : les 24 Heures du Mans. Engagé par le team United Autosport, il décrocha la troisième place en LMP2, synonyme de podium de catégorie. Aujourd’hui, Montoya ne semble pas prêt de s’arrêter. Avec le programme Acura DPi, il espère, à nouveau, monter sur la plus haute marche du podium et, qui sait, peut-être s’imposer au Mans pour décrocher la fameuse Triple Couronne...
Juan-Pablo Montoya en chiffres...
Meilleur classement en championnat du monde F1 :
3e (2002, 2003)
Grands-prix :
94 (95 engagements)
Victoires :
7
Podiums :
30
Poles Position :
13
Meilleurs Tours :
12