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Mercedes W07

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Si la Mercedes W07 est sans conteste l’une des meilleures monoplaces de l’histoire, c’est bien la lutte titanesque entre ses deux pilotes qui priva l’écurie d’une moisson extraordinaire.

Depuis 2014, la Formule 1 a basculé dans l'ère hybride mais surtout, dans l’ère Mercedes. Il faut dire que la marque à l’étoile n’a pas fait les choses à moitié. Avec seulement six victoires perdues en deux saisons, les flèches d’argent de Rosberg et Hamilton auront tout simplement écrasé et écoeuré la concurrence. L’année 2016 n’annonce pas de changements puisqu’avec la même paire gagnante et un règlement qui évolue peu, l’avance des gris ne sera sûrement pas mise en péril. Pour succéder à la fantastique W06, l’écurie allemande conçoit la W07. A première vue, peu d’éléments différencient les deux monoplaces et pour cause, la nouvelle née reprend en partie les traits de sa devancière. A y regarder de plus prêt, certaines différences sont notables, que ce soit au niveau des ailerons ou des “bargeboards”, mais surtout au niveau des entrées d’air des pontons et de l’entrée d’air du capot moteur. Car même si la meilleure voiture sert de base, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers. C’est d'ailleurs davantage de petits éléments, pas toujours visibles de l’extérieur de la voiture qui sont retouchés, comme le diffuseur par exemple. Sous le capot, l’allemande dispose toujours du V6 Turbo de 1,6L, atteignant désormais les 1000 cv en qualifications. La nouvelle monoplace est présentée en marge des essais hivernaux, là où à défaut de truster les premières places, la Mercedes se montre incroyablement fiable et performante sur un relais de course. A vrai dire, il ne fait que peu de doutes sur la supériorité des machines grises, bien que la Scuderia et Red Bull annoncent enfin vouloir faire tomber le clan de Brackley mais avec deux pilotes qui ne s’adressent plus la parole depuis plus d’un an, il y a peut-être péril en la demeure...

Sur le tracé de Melbourne, la FIA tente d’introduire une nouvelle règle pour les qualifications : une élimination toutes les 90 secondes d’un pilote. Ce sera un désastre complet. Ce changement ne sera par contre d’aucune efficacité pour contrer les Mercedes, huit dixièmes devant le reste du plateau. Mais au moment du départ, ce sont les Ferrari qui démarrent le mieux, repoussant les flèches d’argent hors du top 2. Si Rosberg raccroche la deuxième place au profit des arrêts aux stands, il faudra attendre l’interruption de course suite au terrible accident d’Alonso et de Gutiérrez pour voir la hiérarchie bouger. Sur une mauvaise stratégie, Vettel perd le leadership au profit des deux allemandes, là où Raikkonen renonce sur bris de moteur. Sans forcer, les W07 arrachent le doublé, Rosberg devant Hamilton. L’histoire se répète dans la nuit de Bahreïn et si les monoplaces rouges semblent être les seules à pouvoir lutter face aux gris, la casse moteur avant même le départ de Vettel ruine les chances de la Scuderia. Au premier virage, Rosberg vire facilement en tête mais derrière, Bottas percute la monture de Hamilton qui laisse, au passage, bon nombre de débris sur la piste. La fameuse lutte de 2014 ne se répètera pas, l’allemand ayant déjà pris la poudre d’escampette. C’est donc sur un nouveau succès de Rosberg que s’achève ce périple, loin devant son équipier, troisième après les problèmes du départ. Des pépins que l’anglais retrouva en Chine. Après une panne sur son moteur en qualifications, il est contraint de s’élancer de la dernière ligne, loin derrière l’autre machine, en pole évidemment. Au départ, Ricciardo déborde Rosberg mais derrière, c’est la bousculade. Kvyat tente une manœuvre audacieuse qui conduit à l’accrochage des deux Ferrari alors que plus loin derrière, Hamilton accroche Nasr qui lui-même voulait éviter le désastre devant. La pagaille est de mise dans le peloton mais c’est le leader qui chute en premier, victime d’une crevaison. Rosberg reprend donc la tête pour ne plus la quitter, loin du tumulte derrière. Car pour le triple champion, c’est la galère. Englué dans le trafic, il use prématurément ses gommes, véritable point noir des Mercedes de l’époque. Sa remontée s’arrêtera au septième rang, bien loin de son véritable rythme. La course russe sera en revanche plus réussie pour les deux voitures. L'inratable Rosberg, qui vole littéralement depuis la fin de la saison passée, signe à nouveau la pole, bien plus chanceux que l’autre pilote Mercedes, encore trahi par sa monture. Cette fois-ci, les deux flèches d’Argent sortent du premier virage sans encombres, loin de la bousculade opposant Vettel et Kvyat. La facilité déconcertante avec laquelle Rosberg domine fait craindre une hégémonie encore pire que les deux années précédentes. Deuxième, Hamilton commence à ronchonner mais avec dix-sept manches restantes, tout peut largement basculer même si avec quarante-sept points d’avance, le fils du champion 1982 commence à sérieusement y rêver…

En Espagne, les améliorations des uns et des autres laissent espérer un regain d’adversité pour les Mercedes mais après les qualifications, c’est la douche froide pour la concurrence. Les machines grises ont toujours un large capital d’avance, notamment sur Red Bull qui semble se placer en outsider. L’écurie autrichienne qui est d’ailleurs au centre de toutes les attentions après l’échange Verstappen-Kvyat, seule sujet de conversation du paddock. Dès le départ, Rosberg prend la tête de manière autoritaire mais un mauvais réglage sur son volant l’empêche de ressortir correctement du deuxième virage. De ce fait, Hamilton cherche à profiter de la situation et plonge à l’intérieur du troisième virage. Problème, l’allemand braque lui aussi dans cette direction. La W07 du triple champion dérape sur l’herbe, part en travers et percute l’autre machine allemande. Les deux voitures terminent dans le bac à gravier et ne repartiront pas. L’incident tant redouté par Toto Wolff venait enfin d’arriver. Aucun des deux pilotes ne sera sanctionné, la FIA classant l’incident sans suite. Dans le motorhome Mercedes, des voix s’élèvent, notamment à l’encontre de Hamilton, jugé un peu plus coupable que son équipier dans la manœuvre. Ce double abandon est cependant profitable à la concurrence et au bout du suspense, c’est l’étonnant Verstappen qui s’impose pour la première fois de sa carrière à seulement dix-huit ans, battant tout record de précocité dans la discipline. A Monaco, alors que l’ambiance se détériore de plus en plus au sein de l’écurie à l’étoile, la pole position leur échappe, finalement récolté par Ricciardo. Le départ sur sol mouillé pourrait changer les choses mais la Red Bull reste en tête, du moins, jusqu’au ravitaillement. Car lorsque l’australien s’arrête aux stands, aucun mécanicien n’est présent ! Hamilton, laissé sportivement passé par Rosberg en délicatesse avec ses freins, prend la tête mais Ricciardo ne se laisse pas faire et tente par tous les moyens de le dépasser. Au moment où le britannique commet une faute, le pilote Red Bull tente de s’infiltrer mais la Mercedes le bloque dangereusement. Bien qu’il n’y ait aucune enquête, le blocage reste litigieux. L’anglais finira par s’imposer pour la première fois de l’année, loin de son équipier, en perdition totale en fin de grand-prix, se faisant même dépasser par Hülkenberg sur la ligne d’arrivée. Au Canada, théâtre des problèmes de fiabilité de 2014, Mercedes apparait plutôt confiante mais au départ, c’est Vettel qui prend l’avantage alors que derrière, les deux flèches d’argent entre en contact, obligeant l’allemand à court-circuiter le premier virage. Il ne pourra jamais remonter aux avant-postes, perdant même le contrôle de sa machine dans l’avant-dernier tour après un dépassement sur Verstappen. De son côté, l’anglais prend de court les stratèges Ferrari et s’empare de la victoire. Le classement pilote se resserre mais la guerre psychologique entre les deux pilotes ne fait que s’intensifier. Pour la première à Bakou, alors appelé grand-prix d’Europe, Rosberg et Hamilton se retrouvent séparés. Si l’allemand domine ce week-end, le britannique est à la peine, enchaînant les messages radios à l’encontre de son team pour modifier ses réglages. Il compromet d’ailleurs son grand-prix dès la qualification, tapant le mur lors de son tour lancé avant de terminer cinquième de la course, à près d’une minute de l’autre W07…

Le championnat se poursuit sur les terres de Red Bull, en Autriche. Lors des essais, Rosberg subit une grosse sortie de piste qui endommage sa boite de vitesses, le contraignant à reculer de cinq places sur la grille. Hamilton dispose donc d’un boulevard en tête pour s’imposer mais la sortie de la voiture de sécurité suite à l’explosion du pneumatique de Vettel bouleverse les stratégies et dès lors, l’ordre entre les pilotes Mercedes est inversé. Toujours en délicatesse avec ses freins, l’allemand caracole en tête mais son équipier cravache comme jamais pour remonter à ses trousses. La jonction est faite dans les derniers tours mais c’est lors de l’ultime boucle que la confrontation aura lieu. Malheureusement, comme à Barcelone ou à Montréal, c’est l’accrochage. A l’abord du deuxième virage, le britannique tente de passer à l’extérieur mais l’autre W07 tire tout droit. Les deux monoplaces se percutent, arrachant l’aileron de l’allemand. Si Hamilton s’extirpe de cet incident sans trop de dommages, Rosberg dégringole en quatrième place, recevant de plus, dix secondes de pénalité pour l’accident. Sous les huées des autrichiens, le triple champion est énervé mais ce n’est rien par rapport à Toto Wolff qui ne mâche pas ses mots à l’encontre de ses deux pilotes. A Silverstone, l’anglais maîtrise royalement son sujet mais le spectacle en piste est déroutant. Alors que la pluie s’invite avant le départ, la FIA décide de lancer l’épreuve sous voiture de sécurité alors que les conditions sont tout à fait praticables. Pire, ce même organisme finira par pénaliser Rosberg pour avoir reçu par radio une instruction concernant sa boite de vitesses, une hérésie. Au championnat, l’écart s’est considérablement réduit puisque désormais, seul un petit point sépare les deux protagonistes mais depuis l’affaire de Barcelone, la balance penche fortement en faveur du britannique. C’est ce qu’il démontrera tout le long du week-end hongrois, bien que ce soit l’allemand qui prenne le meilleur en qualifications lors d’un tour vivement critiqué.. A l’extinction des feux, les deux W07 sont côte-à-côte mais aucun incident n’est à déplorer. Dès lors, les deux machines grises évolueront l’une derrière l’autre, Hamilton devant Rosberg et ce, jusqu’au drapeau à damier. Pour la première fois de l’année, le champion sortant reprend les rennes du championnat. Il ne reste qu’une course avant la pause estivale, à Hockenheim. Sur la piste allemande, Rosberg souhaite renverser la tendance et avec la pole position, il entend bien surclasser l’autre pilote Mercedes mais un patinage excessif au départ le fait se retrouver derrière son équipier et les Red Bull. En tentant de remonter sur Verstappen, l’allemand prend une nouvelle pénalité pour avoir poussé le hollandais hors de la piste, alors que ce dernier s’est décalé au freinage. L’inconstance des pénalités ridiculise la FIA qui semble clairement avoir choisi son favori. Rosberg ne pourra faire mieux que quatrième, trois rangs derrière son équipier, désormais large leader. Malgré toutes ces péripéties, la W07 fait toujours bonne figure et beaucoup se demandent si le carton plein peut-être réalisé d’ici la fin de l’année...

La deuxième moitié de saison débute à Spa-Francorchamps, terre du premier accroc entre les deux Mercedes en 2014. Il ne devrait pourtant pas avoir lieu cette année-là, Hamilton étant lourdement pénalisé pour dépassement du quota de pièces moteur. Rosberg décroche donc sans problèmes la pole position, loin devant l’autre Mercedes, avant-dernière sur la grille. Le départ est mouvementé derrière l’allemand avec de multiples accrochages, notamment entre Vettel, Raikkonen et Verstappen. Sans rencontrer le moindre ennui, Rosberg file vers le succès alors que l’autre W07 refait son retard, croisant la ligne en troisième position. A Monza, le moteur Mercedes fait des merveilles. La première ligne 100% grise n’est donc pas une surprise. Cependant, au moment du départ, Hamilton se manque totalement et glisse dans le peloton avant le premier virage. A l’inverse, Rosberg s’élance idéalement et ne sera plus jamais menacé, de quoi faire ses affaires au championnat. Il faut dire que depuis leur dernier accrochage, les deux pilotes de la firme à l’étoile n’ont jamais eu la possibilité de se confronter sur la piste, un moindre mal sûrement. S’il perd beaucoup de place au premier tour, le champion sortant n’a aucun mal à se débarrasser des autres machines le précédent, remontant facilement jusqu’au second rang pour assurer un nouveau doublé. A Singapour, là où les allemandes avaient été sèchement battues l’année passée, la performance est retrouvée. Le week-end est pourtant entaché par la demande d’examens de plusieurs écuries sur l’utilisation possible d’une suspension active, système qui permet de régler constamment la voiture où qu’elle soit sur le circuit pour en tirer le meilleur. Rosberg réalise une sensationnelle pole position, repoussant son équipier à près de huit dixièmes, parvenant même à intercaler Ricciardo entre lui et son rival au championnat. Si le top 3 reste inchangé sous le drapeau à damier, la course aura été palpitante. Au départ, Hamilton perd plusieurs places, une chose trop commune ces derniers grands-prix. Le britannique rejette alors la faute sur son embrayage, pressant son équipe de trouver un nouveau moyen pouvant l’avantager à l’extinction des feux. Dans les derniers tours, ce même anglais, qui évoluait en troisième place, se voit rappeler à son stand, bouleversant toutes les stratégies établies. Si Ricciardo le suit et repart devant, l’incertitude concerne l’autre pilote Mercedes alors en tête. Le temps presse mais il est trop tard pour réagir, l’allemand doit rester en piste. S’en suit une remontée fantastique de l’australien de chez Red Bull qui fond à une vitesse folle sur le leader mais il lui manquera une boucle supplémentaire pour parvenir à bout de la Mercedes. Rosberg reprend la tête du championnat d’une courte avance, preuve que rien n’est jamais joué d’avance. Le tournant de ce championnat 2016 arriva à Kuala Lumpur, en Malaisie. Toujours en première lignes, les monoplaces grises semblent à nouveau imbattables mais en arrivant dans le premier virage, Vettel freine beaucoup trop tard et harponne la machine de son compatriote. Ce dernier part instantanément en tête-à-queue mais par chance, sa course n’est pas compromise. Reste que pendant ce temps, son équipier jouit d’une avance conséquente à ce moment-là mais peu après la mi-course, c’est le drame : le moteur de Hamilton explose. Consternation chez Mercedes, l’équipe à l’étoile n’avait jusque-là jamais connue de panne moteur en course. Cela fait évidemment les affaires de Rosberg, remonté au troisième rang malgré une pénalité ridicule adressée suite à un léger contact avec Raikkonen lors d’un dépassement. Les deux Red Bull se livrent une belle bataille, propre et correcte, signant leur premier doublé depuis plus de trois ans. La seule machine grise rescapée croise la ligne en troisième place, augmentant son avance au championnat à vingt-trois points, de quoi envisager plus que sereinement cette fin de saison, à condition que la mécanique tienne bien sûr…

En arrivant au Japon, Hamilton fait la moue. Ce dernier prétend que son équipe sabote ses moteurs pour laisser gagner son équipier. Le britannique semblerait plutôt mauvais joueur… Pour ne pas arranger son cas, il se fait surprendre en train d’utiliser son téléphone en conférence de presse non pas à des fins professionnelles mais dans le seul but de prendre des photos modifiées par une célèbre application. Ce relâchement, qui lui était jusque-là inconnu, surprend Mercedes. Sur la piste cependant, il continue de donner le meilleur de lui-même, échouant pour treize petits millièmes pour la pole face à son équipier. Mais dès le départ, les deux monoplaces grises se retrouvent séparées. De nouveau en perdition au moment de s’élancer, le britannique chute inlassablement dans le peloton avant le premier virage. Comme à Monza, Rosberg file vers la victoire sans être inquiété alors que l’autre W07 se débat au cœur de la meute. Le triple champion du monde perd beaucoup de temps en dépassant mais au fur et à mesure que le grand-prix avance, son classement s’améliore mais dans les derniers tours, il tombe sur un adversaire de taille : Max Verstappen. La lutte est rude mais une opportunité se présente dans l’avant-dernier passage de la chicane. Le pilote Mercedes plonge mais la Red Bull ferme violemment la porte, obligeant l’anglais à tirer tout droit et à abandonner toutes chances de deuxième place. Si le championnat constructeur est plié, celui des pilotes ne l’est pas tout à fait mais avec trente-trois points d’avance, Rosberg peut se permettre de n’inscrire que des secondes places pour l’emporter. Et c’est cette stratégie qu’emploiera l’allemand jusqu’à la fin de la saison. Ainsi, que ce soit aux Etats-Unis, au Mexique, au Brésil ou à Abu Dhabi, c’est Hamilton seul qui décrochera les poles position. Les deux W07 s’évitent sur la piste et même si le britannique l’emporte avec panache, son équipier et rival de toujours n’est jamais à plus de dix secondes. L’histoire aurait pourtant pu être toute autre au Brésil. Ce jour-là, la pluie tombe si fort que Grosjean sort avant même le départ. Par deux fois la course sera interrompue au drapeau rouge, la première fois suite au crash de Raikkonen sur la ligne de chronométrage, la seconde suite aux conditions météorologiques jugées trop précaires. Les Mercedes sont toujours en tête mais c’est à nouveau Verstappen qui se fait remarquer, s’offrant un dépassement royal sur Rosberg par l’extérieur pour la deuxième place. Le hollandais finira par partir à la faute, récupérant magistralement sa monture au dépend de la deuxième place. Plus tard, c’est Massa qui se crashe violemment. Le brésilien, qui devait disputer son dernier grand-prix national, s’offre alors un moment exceptionnel, traversant les stands, drapeau brésilien sur le dos, salué par les mécaniciens adverses, une belle image qui en ferait presque oublier le spectacle sur la piste. Peu à l’aise sous ses conditions, le leader du championnat limite la casse et tient le second rang. Selon toutes vraisemblances, il devrait arracher son premier sacre sur le tracé de Yas Marina. Il en est pourtant un qui ne l’entend pas de cette manière. Alors que l’ordre était identique aux derniers meetings, Hamilton ralenti fortement dans les derniers tours pour bloquer Rosberg dans les parties sinueuses et ainsi laisser remonter les concurrents derrière. Rapidement, un groupe se forme derrière les flèches d’argent, de quoi fortement agacer Rosberg. Rappelé à l’ordre par son écurie, le britannique n’en à que faire, continuant d’utiliser sa stratégie, ne faisant qu’entacher sa notoriété. Troisième du grand-prix, Vettel ne tente rien sur son compatriote qui croise la ligne en deuxième position, au grand désarroi de Lewis. Cette fois c’est sûr, Nico Rosberg est champion du monde de Formule 1 !

Cette rude saison se termine donc sur un esprit de revanche. Dès lors, beaucoup attendent le retour en piste des monoplaces en 2017 pour vivre la suite de ce féroce combat. C’est alors que le champion du monde lance une annonce pour le moins inattendue : sa retraite sportive ! Tous les passionnés et journalistes sont pris de court, de même que l’écurie allemande. Le fils de Keke prend alors une courageuse décision, celle de partir sur un exploit. Beaucoup s’insurgent sur l’issue étonnante de sa carrière, sous-entendant la peur d’affronter un Lewis plus remonté que jamais. Quoi qu’il en soit, il faut de toute urgence trouver un nouveau camarade dans la seconde auto et ce sera un certain Valtteri Bottas qui sera choisi, le plus célèbre porteur d’eau du champion anglais. Si ce retournement final de situation affecte sérieusement la marque à l’étoile, impossible d’oublier cette drôle de campagne, entachée par les accrochages et les coups de gueule mais surtout, quasi sans-fautes. En ayant manqué deux succès sur les vingt-et-un possibles, la W07 passe tout proche des records établies par les Alfa Romeo 158 et les McLaren MP4/4. Le compte était presque bon pour ce qui était des poles position avec vingt unités enregistrées. Avec neuf meilleurs tours en course et trente-trois podiums, la Mercedes W07 est à ce jour la monoplace la plus glorieuse du team allemand, une machine remarquable, prémisse d’un futur toujours plus glorieux...

La Mercedes W07 en chiffres...

Grands-prix :

21

Victoires :

19

Podiums :

Poles Position :

20

Meilleurs Tours :

9

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