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McLaren MP4/5

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Mettre deux des meilleurs pilotes du monde dans une même écurie avec la meilleure voiture possible, ça passe ou ça casse. McLaren en fit les frais en 1989…

En 1988, McLaren a été quasi parfaite. En ayant gagné toutes les courses, exceptée à Monza où l’avant-dernier tour leurs fut fatal, l’écurie anglaise se place comme la grande favorite pour 1989. L’autre avantage du team de Ron Dennis, c’est sa paire de pilotes, Senna et Prost, sans doute les deux plus grands champions présents sur la grille à ce moment-là. La fin de saison aura pourtant mené à quelques querelles, très loin de ce qui se passa par la suite. Et puis il y a la voiture, la splendide MP4/4, conçue par Gordon Murray. Son style si particulier au ras du sol aura été une très grande réussite après l’échec de son créateur deux ans auparavant chez Brabham. L’ancienne monoplace était tellement efficace qu’elle servit de base pour la nouvelle née, la McLaren MP4/5. Et s’il y une chose qui saute aux yeux, c’est bien évidemment la prise d’air au-dessus de la tête du pilote. La raison derrière ce changement c’est bien évidemment la suppression des moteurs turbocompressés, devenus trop coûteux et puissants. Honda a bien travaillé en coulisses pour intégrer parfaitement son nouveau V10 de 3,5 litres, développant plus de six-cent soixante-quinze chevaux, au nouveau châssis. Une autre modification par rapport à sa devancière, c’est la forme de ses pontons, légèrement profilés vers l’arrière. Outre ces deux changements, la MP4/5 reprend la majorité des traits de son aînée comme les ailerons, le museau ou les suspensions. La livrée est de nouveau inchangée, le rouge et blanc du célèbre cigarretier faisant foi une fois encore. Mais si la MP4/4 avait fort bien commencé avec des essais de pré-saison plus que réussis, la nouvelle MP4/5 ne convainc guère ses deux pilotes, la jugeant plutôt rétive avec un comportement hasardeux et inconstant. De gros travaux de souffleries sont ainsi lancés pour corriger ces quelques problèmes, le tout pour revivre une folle année, comme en 1988…

Ce nouveau championnat s’ouvre au Brésil, sur le tracé de Jacarepagua mais aux essais, les MP4/5 ne sont pas les plus fringantes. Les Williams étonnent mais le samedi, le champion du monde en titre remet les pendules à l’heure. Huit dixièmes d’avance sur son plus proche poursuivant sur la grille, Senna frappe un grand coup. Hélas, sa joie sera de courte durée. A l’abord du premier virage, le pauliste ne peut éviter l’accrochage avec Berger, surgissant de son emplacement de départ. Moustache arrachée, ses chances de succès sont réduites à néant. Sur l’autre McLaren, le rythme est bon mais Patrese mène toujours devant Mansell et sa Ferrari. Si Prost se montre un peu plus véloce, son embrayage défaillant l’oblige à réduire la cadence pour espérer rallier l’arrivée. Il terminera finalement deuxième, à sept secondes du vainqueur moustachu et de sa 640 à boîte de vitesses semi-automatique. Il n’aura donc pas fallu attendre douze rendez-vous comme l’année précédente pour voir les voitures de Ron Dennis battue, qui plus est, à la régulière. Avant d’attaquer la seconde manche, l’écurie anglaise organise plusieurs tests à Silverstone pour parfaire le comportement de leur monoplace mais face à l’absence de Senna lors d’une séance, Prost s’emporte, accusant une nouvelle fois Honda de le défavoriser. Lorsque les deux hommes se retrouvent, ils conviennent d’un “Gentlemen Agreement”, à savoir que celui qui part en tête conserve la tête après le premier virage. C’est à Imola que la démonstration doit avoir lieu. Plus rapides que jamais, les MP4/5 trustent la première ligne avec une facilité déconcertante. Au moment de s’élancer, le français est plus prompt et garde le leadership comme le stipule le contrat. Mais au quatrième tour, Berger connaît une grosse sortie de piste à Tamburello. Sa Ferrari disloquée et en flammes pousse les officiels à stopper le grand-prix. Plus de quarante minutes plus tard, l’affrontement peut reprendre. Prost s’élance toujours mieux mais en abordant la première courbe, Senna le dépasse, brisant l’accord scellé entre les deux partis. Ce sera l'événement déclencheur de la guerre des champions. Avant l’épreuve monégasque rebelote. Lors d’une nouvelle séance d’essais, le brésilien accepte de s’excuser, ce que racontera son équipier à un journaliste mais la publication d’un article à cet effet provoque une nouvelle rupture entre les deux camps. Le week-end ne sera qu’une formalité pour les McLaren, terriblement rapides mais aussi drôlement fragiles. Les deux machines sont en effet touchées par des problèmes de transmission leur faisant perdre plusieurs rapports mais même avec une avarie, les MP4/5 réalisent un nouveau doublé, dans le même ordre qu’à Saint Marin. A Mexico, Senna est toujours le plus véloce, égalisant le record de poles position détenu par le regretté Jim Clark. La course ne sera qu’une promenade de santé pour lui, fonçant sans embûches vers une troisième victoire consécutive. A l’inverse, Prost vit un grand-prix cauchemardesque à cause de mauvais réglages ayant de grosses répercussions sur l’usure de ses gommes Good Year. Le français vit très mal ce début de saison dominé par son équipier. Ses commentaires à l’égard de son patron, de Senna et de Honda ne laissent aucun doute sur sa destinée pour 1990. Mais le championnat ne fait que commencer…

Une fois l’étape mexicaine conclue, les pilotes remontent sur le continent pour rejoindre le nouveau tracé de Phoenix et sa chaleur accablante. Les mécaniques risquent de beaucoup souffrir, les hommes encore plus. Prost ne digère toujours pas le traitement de faveur accordé à son équipier, même si McLaren se refuse à tous commentaires à ce sujet. Sur la piste de l’Arizona, Senna se montre encore le plus rapide, décrochant une nouvelle pole, devenant de ce fait le plus grand poleman de l’histoire. Le jour de la course, le soleil tape dur et les folles températures affectent tout le monde. Le brésilien s’en soucie peu et attaque pour creuser un écart avec l’autre Mp4/5 mais le français reste dans son sillage avant de finalement soulager. Cette solution s’avéra être la meilleure puisque quelques tours plus tard, la McLaren-Honda floquée du numéro 1 est au ralenti. Le moteur rencontre de gros problèmes, c’est l’abandon. Prost file alors sans mal vers sa première victoire de la saison, faisant coup double en accédant à la tête du championnat. Pour clôturer cette saison américaine, les écuries rejoignent le circuit Gilles Villeneuve de Montréal. Les freins seront mis à rude épreuve mais les récentes améliorations ne font craindre aucun problème. La seule chose qui viendra perturber ce grand-prix, c’est la pluie. En pole pour la première fois de l’année, le double champion français renonce d’entrée de jeu, suspension pliée après seulement trois petites boucles. Les intempéries vont et viennent tout au long de l’épreuve et plus l’averse s’intensifie, plus Magic est saignant. S’il commet quelques petites erreurs, personne ne peut le suivre dans ces conditions et en quelques tours, il creuse un écart conséquent sur Patrese et Boutsen. Rien ne semble lui échapper quand tout-à-coup, à deux tours du but, le V10 Honda explose sans prévenir. La désillusion est immense dans le clan McLaren qui subit un premier double abandon cette année. Au final, ce sont les Williams-Renault qui s’imposent, une première pour la nouvelle association anglo-française. La France qui est d’ailleurs le terrain de jeu suivant pour toute la meute de pilotes et comme au Canada, c’est Prost qui s’élance de la pole, quelques centièmes de secondes devant l’autre McLaren. Mais avant même le début des hostilités, une conférence de presse exceptionnelle est annoncée par le français et son patron, Ron Dennis. Sans étonnement, le Professeur annonce publiquement sa séparation avec McLaren, une aventure pourtant fructueuse, ponctuée de deux titres pilote. Si la politesse est de mise, en privé, la situation est bien différente et les mots ne sont pas les mêmes. Il n’empêche que Prost a un championnat à jouer mais dès le départ, Senna vire en tête. La course est cependant rapidement neutralisée par le spectaculaire accident de Gugelmin et sa March tourbillonnant dans les airs. Au second départ, le français s’élance parfaitement, au contraire de son équipier brésilien, obligé de s’arrêter sur le bas-côté après un bris de différentiel, une centaine de mètres après l'extinction des feux. Le pilote tricolore ne sera jamais embêté, filant vers un deuxième succès en 1989, son quatrième en France. Avec onze points d’avance, le championnat tourne en sa faveur mais la mécanique fragile de la McLaren pourrait bien rebattre les cartes…

D’ailleurs, en arrivant à Silverstone, les MP4/5 se voient dotées d’une toute nouvelle boîte de vitesses transversale, greffée sur un nouveau jeu de suspensions. Sur le très rapide tracé anglais, les machines de Woking sont toujours au-dessus du lot mais la nouvelle transmission rencontre de gros problèmes de fiabilité, notamment d’importantes fuites de fluide. La panne est résolue peu avant le warm-up du dimanche matin, fort heureusement. Au moment du départ, les McLaren bloquent une fois encore la première ligne et dès l’extinction des feux, les voici roues contre roues à l’abord de Copse. Prost ne prend pas de risques et laisse filer son équipier sur une meilleure ligne mais les deux voitures ne se quittent pas. Au douzième tour, encore un pépin. Alors qu’il menait, Senna voit sa boite se bloquer au point mort, l’envoyant tout droit dans les graviers. Avec quatre abandons successifs, ses chances de titre prennent un sacré coup. A l’inverse, le français caracole en tête, bien que menacé par un Mansell motivé par son public adoré et s’offre un nouveau succès, bénéfique dans la course à la couronne mondiale. La mi-saison est désormais derrière les pilotes et les écuries et si le duel Prost-Senna est dans toutes les bouches, leur rivalité hors des circuits ne cesse de s’intensifier. Les deux protagonistes s’évitent tout le temps et ne s’adresse jamais la parole, de quoi poser quelques problèmes à Ron Dennis, désemparé par la situation. Sur le très rapide circuit d’Hockenheim, le V10 Honda fait des merveilles. Les vitesses de pointe sont folles et malgré la dégradation des pneumatiques, les MP4/5 n’ont pas de rivales. Pourtant, au moment du départ, c’est Berger et sa Ferrari qui virent en tête mais en l’espace d’une ligne droite, les machines anglaises reprennent les devants. S’en suit un duel héroïque entre les deux champions de la discipline, l’un derrière l’autre sans jamais se lâcher d’une semelle. Un changement d’enveloppe plus tard, les positions s’inversent avec cette fois-ci, l’avantage au français. Les derniers tours sont incertains et les temps au tour baissent de manière significative mais dans les derniers instants, Prost perd l’usage de sa sixième vitesse. S’il parvient à rejoindre l’arrivée en baissant de rythme, il n’a d’autre choix que de laisser filer Senna vers la victoire. Le brésilien qui tomba de haut après le podium en apprenant la mort de son deuxième père, son conseiller et grand ami Armando Botelho Teixeira. La tragédie passée, la Formule 1 se rend sur le toboggan du Hungaroring, total opposé du tracé allemand fraîchement visité. Pour la première fois de l’année, les McLaren ne sont pas du tout à l’aise, un important sous-virage touchant les deux voitures rouge et blanche. De plus, la pole position échappe à l’écurie de Woking, une première depuis dix-sept meetings ! Les dépassements sont très compliqués à opérer sur ce tourniquet si bien que Patrese, le plus rapide en qualifications, bouchonne plusieurs monoplaces. Ce n’est qu’après un bris mécanique de l’italien que Senna parvient à virer en tête mais derrière lui, le Lion de la Scuderia guette sa proie. Au moment de prendre un tour à Johansson, le brésilien hésite à passer, permettant à Mansell d'exécuter un dépassement royal sur le champion du monde avant de filer vers un deuxième triomphe en 1989. Le pauliste doit donc se contenter de la deuxième place, deux rangs devant Prost, perturbé par une dégradation de ses gommes trop importante. L’écart en tête du championnat se resserre quelque peu mais avec quatorze points d’avance, la marge de manœuvre est encore importante pour le français…

La fin de saison approche à grand pas et l’issue de ce championnat demeure toujours aussi incertaine, sauf pour ce qui est des constructeurs évidemment. Et c’est à Spa-Francorchamps que la lutte entre les deux meilleurs pilotes du moment se poursuit avec un net avantage pour Senna tant les conditions s’avèreront délicates. Car une fois n’est pas coutume, le mauvais temps est de mise en Belgique. Les averses s'enchaînent, inondant le tracé, pour le plus grand malheur de Prost, détestant ô combien la pluie. Comme attendu, le pauliste prend la pole, cinq dixièmes plus rapide que son équipier, sept secondes par rapport au dernier sur la grille. Le jour du grand-prix, les conditions sont désastreuses et rien que lors du tour de mise en grille, les deux Brabham finissent dans le décor. Le départ est retardé en attendant une possible accalmie mais au moment de laisser filer les voitures, la pluie redouble d’intensité. Un véritable mur d’eau masque la piste, des conditions dantesques dans lesquelles Senna domine tout particulièrement. Il ne tarde d’ailleurs pas à s’envoler en tête, laissant Prost à la bagarre avec un Mansell déchainé mais le coupleux V10 Honda garde une longueur d’avance grâce à son couple sur le V12 Ferrari. Les deux pilotes finissent pourtant par revenir à grandes enjambées sur le leader, laissant espérer une formidable bataille à trois mais il est trop tard, tous les tours sont bouclés. En arrivant en Italie, la sentence tombe enfin. Alain Prost annonce son officialisation chez la Scuderia Ferrari, une annonce qui n’est pas sans déplaire à Ron Dennis, furieux contre son pilote. Les tensions deviennent encore plus vives après les essais où le français dénonce un manque cruel de puissance envers son équipier bien plus véloce que lui. Mais cette vélocité ne sera d’aucune aide pour le brésilien, trahi par son moteur dans les derniers kilomètres alors qu’il avait mené une course remarquable. Bien remonté parmi les Ferrari, le Professeur se creuse une avance de vingt points au championnat, lui octroyant alors une vraie chance de sacre dès la manche suivante, au Portugal. Une couronne que l’écurie McLaren arrache à quatre meetings du but mais l’ambiance est loin d’être à la fête. Les mines ne seront pas plus belles au Portugal. Tout avait fort bien commencé pourtant avec la pole de Senna, trois places devant Prost mais c’est lors du grand-prix que les choses dégénérèrent. Si le français cherche avant tout à marquer quelques points, devant, Senna et Mansell s'attaquent sans relâche. Mais au moment de l’arrêt aux stands, le moustachu britannique manque son emplacement, gêné par des mécaniciens McLaren. Au lieu de repartir pour une boucle supplémentaire, il enclenche la marche arrière pour permettre à son équipe de changer ses roues et de repartir au combat, chose totalement interdite. Sa disqualification est inévitable mais le pilote Ferrari n’y prête guère attention et repart à la chasse au Senna. Lorsqu’il arrive derrière son rival, il tente une manœuvre osée mais au même moment, le Pauliste lui pique sa trajectoire. Le contact brise les suspensions des deux monoplaces, toutes deux abandonnées. Senna est furieux, ces dernières chances de titre se sont sûrement envolées dans cet incident. Loin de tout ce tumulte, Prost s'adjuge la deuxième place, reprenant quelques unités supplémentaires à son équipier pas toujours vernis. La guerre Ferrari-McLaren semble même éclipser celle qui mêle le français à l’écurie de Woking, du moins, en public…

La saison européenne se conclut en Espagne, sur le sinueux tracé de Jerez. La-bas, McLaren annonce que le mulet de l’écurie sera désormais exclusivement réservé à Senna, de quoi démultiplier les tensions entre Prost et le reste du team de Dennis. La course est ennuyante au possible avec un classement identique pour le top 3 entre les qualifications et le grand-prix, Senna devant Berger et Prost. L’épilogue de ce championnat pourrait donc se tenir au Japon, le pays de Honda. Sur ces terres, le motoriste nippon espère décrocher le doublé avec, on l’espère dans le clan anglais, un succès de Senna, véritable vedette au pays du soleil levant. Sur l’exceptionnel circuit de Suzuka, les MP4/5 sont tout bonnement imbattables. Avec une seconde et sept dixièmes d’avance sur son équipier, le pauliste réalise un très grand coup mais c’est bien le dimanche que les points sont marqués. Et dès le départ, les choses se compliquent pour le champion sortant. Mal parti, le voici désormais obligé de pousser pour espérer recoller aux basques de l’autre McLaren. Prost ne ménage pas non plus ses efforts mais inlassablement, le brésilien remonte. Au moment de faire la jonction, Senna ne trouve pas d’opportunité à exploiter mais les tours s’égrainent et les possibilités de dépassement diminuent. Au quarante-septième tour, l’attaque est lancée, et de très loin. A l’abord de la chicane finale, le pauliste se jette sur la voiture de son équipier pour l’obliger à s’écarter de la trajectoire. Au lieu de ça, le français prend la corde comme si de rien était. Le choc est inévitable. Les roues s’entremêlent, les voitures s’arrêtent. Dans l’incident, Prost cale, ce qui ne lui permet évidemment pas de repartir. A l’inverse, Senna peut toujours repartir mais pour cela, il demande l’aide des commissaires de piste, tout en court-circuitant la chicane. Son aileron avant n’aura pas supporté le choc et à la fin de la boucle suivante, le brésilien doit rejoindre les stands. Avec un nouveau capot posé, il attaque comme jamais pour rattraper Nannini mais le fait d’avoir coupé le dernier virage le place sous enquête de la part des commissaires. Bien qu’il finisse par rattraper puis dépasser la Benetton, Senna se fait disqualifier pour sa manœuvre. De ce fait, Prost devient inéluctablement champion du monde 1989 et ce, malgré son abandon, un titre loin d’être festif. Le clan Senna-Dennis devient encore plus visible, les deux hommes ne se cachant même pas pour lancer un appel pour contester la décision de la direction de course. La guerre psychologique est à son paroxysme et même si les choses ne viendront pas à changer, nulle doute que l’écurie britannique continuera de se battre pour changer ce cours de l’histoire. La dernière manche à Adélaïde est sans enjeux, d’autant plus que le jour du grand-prix, un terrible orage frappe la ville australienne. Le tracé est complètement noyé mais Ecclestone pousse pour le maintien de la course. Au bout d’un tour, tout est arrêté. Prost refuse de continuer ainsi et ne s’aligne même pas au deuxième départ. Sa collaboration avec McLaren est désormais terminée. Pour Senna, c’est sa fougue qui finira par l’emporter, percutant de plein fouet la Brabham de Brundle, arrachant sa roue avant-gauche dans l’aventure. S’en ai désormais fini de la saison des rouge et blanc, une campagne loin d’être idéale.

La Mclaren MP4/5 aura remporté dix courses, quinze poles, dix-huit podiums et huit meilleurs tours. Elle aura surtout permis à Alain Prost de décrocher son troisième titre mondial dans une ambiance des plus délétère. Avoir les deux meilleurs pilotes du moment dans son écurie peut avoir du bon mais lorsque ces derniers ne s'apprécient pas et que le patron montre du favoritisme envers l’un des deux, cela peut vite compliquer les choses. L’écurie de Woking en fit les frais en cette saison 1989. Sans cette guerre interne, le team anglais aurait peut-être pu remporter davantage de succès. C’est donc dans la douleur que se tourne la page des années 80. Pour autant, McLaren fait le choix de poursuivre avec le même châssis en 1990, baptisé cette fois-ci MP4/5B à cause de ses évolutions, une voiture championne lors d’une conclusion encore plus cruelle que celle de 1989...

La McLaren MP4/5 en chiffres...

Grands-prix :

16

Victoires :

10

Podiums :

18

Poles Position :

15

Meilleurs Tours :

8

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